thesis

Working Paper 51 - Competition and Regulation in Infrastructure

Abstract

La réforme réglementaire de l'infrastructure africaine s'est accélérée depuis 1995, pas nécessairement à cause de la gestion publique éclairée de la part des gouvernements africains, bien qu'une telle interprétation puisse être soutenue dans certains milieux, mais surtout à cause de l'écart non justifié du revenu par habitant par rapport à celui des autres régions en développement qui ne peut plus être ignoré par les institutions multilatérales et autres bailleurs de fonds, et de la nécessité de développer les marchés pour les produits des pays industrialisés. Ce n'est donc pas par hasard que la région accorde maintenant plus -tutelle ne l'a fait par le passé, une attention particulière à l'annulation de la dette, au renforcement des capacités, et autres projets de développement humain. Même le FMI a annoncé l'adoption d'une nouvelle approche à ses prescriptions de restructuration économique qui, jusqu'à ce jour, sont restées constantes. Par ailleurs, les progrès technologiques ont permis aux pays développés d'adopter une nouvelle approche à la canalisation des ressources vers l'Afrique à un rythme différent de celui que l'on a connu par le passé.En dépit de la relance de l'activité économique sur le continent, les IFD opérant dans la région sont encore à un stade expérimental et sont fortement concentrées dans quelques pays seulement. II est clair que, tels que perçus par les investisseurs privés, les avantages potentiels de l'investissement dans les pays africains sont encore insignifiants par rapport aux risques. En effet, à l'exception de quelques projets de construction-exploitation-transfert dans les secteurs de l'électricité et de l'eau, l'investissement et, par conséquent, la concurrence, porte essentiellement sur les segments contestables des marchés dans quelques pays. Ainsi, du point de vue de l'investisseur privé, la réforme réglementaire dans la fourniture des services d'infrastructure dans la région a encore beaucoup de chemin à faire, et ce qui a été fait à ce jour, reste encore à prouver. D'autre part, les gouvernements de la plupart des pays africains sont aussi prudents en ce qui concerne l'ouverture du secteur à la participation privée, de peur d'être envahis par les investisseurs étrangers en quête de rendements à court terme. En conséquence, le processus de réforme a été largement fondé sur la suppression des monopoles dans le secteur des télécommunications et l'octroi de concessions dans d'autres; la participation des employés et collectivités locales constituant de ce fait un facteur important du processus.Mais, malgré les positions conflictuelles apparentes de l'investisseur privé et du gouvernement, la baisse de la barrière intrinsèque à la participation privée est inévitable, en termes équitables. Les nouvelles techniques réglementaires conçues pour s'adapter aux progrès technologiques du secteur servent aussi à offrir aux deux parties la possibilité d'adopter une approche gradualiste au processus de réforme. Et avec l'expansion, également inévitable, de la zone de confort, il est fort possible que le gouvernement et l'investisseur privé arrivent à cohabiter dans un cadre de coopération et de respect mutuels, dans l'intérêt de tous les participants.

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