Mesurer les processus complexes de la mondialisation dans une perspective géographique conduit à s'intéresser aux stratégies spatiales des investissements directs étrangers. En effet, les investissements directs à l'étranger (IDE) constituent l'un des aspects les plus visibles de la mondialisation (Levasseur, 2002 ; Bost, 2004). Aussi, les recherches menées sur les répercussions spatiales des IDE dans les villes sud-africaines (Vacchiani-Marcuzzo, 2005), à travers les stratégies du Greenfield investment (implantation ex-nihilo d'établissements), permettent-elles de mesurer et de différencier les dynamiques des différentes agglomérations. Elles soulignent la place croissante du Cap dans le réseau des villes. D'autres recherches menées récemment en géographie comme en économie (Van der Merwe, 2004 ; Gibb, 2007) mettent en avant la ville du Cap pour sa place et son rôle croissants dans le contexte mondialisé. Le Cap est-elle réellement une nouvelle ville mondiale (global city) ? Comment a-t-elle évolué par rapport aux autres grandes villes sud-africaines, notamment depuis la fin de l'apartheid ? Quels sont les facteurs de son attractivité ? Et quel rôle jouent les politiques locales dans cette nouvelle phase de trajectoire urbaine