International audiencePrendre comme objet d'étude les villes petites et moyennes peut sembler surprenant dans un pays où le domaine d'intervention en géographie urbaine se concentre essentiellement sur les grandes villes et les métropoles. C'est en effet là que la situation est la plus urgente, que les crises provoquées par de longues années d'oppression raciale sont les plus aiguës, que les effets de la ségrégation raciale et de l'inégal accès aux ressources se font le plus douloureusement sentir. Cependant, plusieurs arguments justifient la mise en valeur de ce champ de recherche consacré à un échelon inférieur de la hiérarchie urbaine. Au sein du continent africain, par comparaison avec les systèmes de villes des autres pays, l'Afrique du Sud dispose d'un nombre important de villes de cette taille (seuils choisis : 5000-100000 habitants). Il est ainsi pertinent de considérer ce niveau comme un élément constituant d'un système, entité cohérente, où les villes sont constamment en relation et où les dynamiques d'évolution des villes, des plus petites aux plus grandes, sont complémentaires et interdépendantes. En outre, les villes petites et moyennes peuvent jouer un rôle majeur dans la fixation d'une partie des flux migratoires. Elles peuvent devenir autant de relais de diffusion du développement par l'intermédiaire de leurs équipement publics, de leurs services et commerces ou de leurs entreprises. Leur dynamique actuelle et à venir est donc un élément important pour une répartition plus équilibrée des citadins et pour l'élévation souhaitable du niveau de vie de l'ensemble de la population