Spécificités de la santé animale en régions chaudes : le cas des maladies infectieuses majeures en Afrique

Abstract

National audienceSpecific features of animal health in Africa are related to the diversity of climatic and environmental conditions, the predominance of low-input livestock farming systems, the intensity of long-distance animal movements (transhumance, trade), and difficult socio-economic conditions leading to poorly-funded veterinary services. Livestock farming systems and animal movements enhance the spreading of directly-transmitted diseases such as contagious bovine pleuropneumonia or peste des petits ruminants. Environmental conditions determine the biology of vectors (insects or ticks) and the spreading of vector-borne diseases. Some of them are specific to Africa, like human and animal trypanosomoses transmitted by tsetse flies. Others, like Rift Valley fever (RVF), transmitted by many mosquito species, are emerging. Should the RVF virus be introduced in favourable ecosystems (e.g., through livestock trade), RVF may install in other continents than Africa, like it has already been the case for the Arabic peninsula. The poor socio-economic conditions met in Africa make it more vulnerable than others to emerging or re-emerging animal diseases consecutive to climatic and environmental changes, increasing demography, and more intense travels and international trade. To obtain a substantial improvement of this situation, a regional disease-control strategy must be defined and implemented, with a continental and international coordination. This strategy should rely on integrated disease control with feed-back from national and regional disease surveillance networks, and more efficient tools and methods provided by research partners.Les spécificités de la santé animale en Afrique, exemple de zone à régions chaudes, tiennent à la fois aux caractéristiques climatiques et environnementales, aux systèmes d’élevage extensifs et à la mobilité animale (transhumance, commerce), ainsi qu’au contexte socio-économique difficile, avec des services vétérinaires disposant de moyens insuffisants. Les conditions d’élevage et la mobilité animale contribuent à la diffusion de maladies à transmission directe, comme la péripneumonie contagieuse bovine ou la peste des petits ruminants. L’environnement conditionne la biologie des vecteurs (insectes, tiques), donc la diffusion de maladies à transmission vectorielle. Certaines sont spécifiques à l’Afrique, comme les trypanosomoses humaines et animales. D’autres, comme la fièvre de la Vallée du Rift, dont le virus causal est transmis par de nombreuses espèces de moustiques, sont en pleine émergence. Elles sont susceptibles de coloniser d’autres écosystèmes via le commerce de bétail : ainsi cette maladie a été introduite sur la péninsule arabique et s’y est installée. La fragilité socio-économique de l’Afrique la rend plus vulnérable que les autres continents aux émergences de maladies animales, ensuite potentiellement exportables, liées aux changements climatiques et environnementaux, à l’accroissement démographique et à l’intensification des échanges internationaux et des voyages. L’amélioration de la situation sanitaire passe par la définition et la mise en œuvre au plan régional, avec une coordination continentale et internationale, d’une stratégie de lutte intégrée ; elle devrait s’appuyer sur des réseaux de surveillance et de recherche afin de mieux apprécier les évolutions épidémiologiques, et de disposer d’outils de diagnostic et de contrôle (vaccins, insecticides…) plus efficaces

    Similar works

    Full text

    thumbnail-image

    Available Versions

    Last time updated on 24/06/2020