La potentialité subversive du langage dans la pratique des arts vivants - é(cri)re le corps-déchet

Abstract

Mon corps d’artiste-chercheur en art vivant, qui se sent enfermé dans la conception d’un monde-machine régi par le marché et la publicité, une société « de la consommation de soi » comme le dit Quessada (1999), tente de trouver des possibilités d’évasion de ce monde-prison, des possibilités de renverser son ordre marchand par la conscience des structures profondes du langage telle qu’elles s’articulent au sein de ma pratique des arts du vivant. J’ai choisi d’abord d’explorer mon champ d’action sur mon corps-déchet au coeur de ma biographie, que j’ai voulu penser à la croisée d’auteurs qui me traversent et m’influencent. À travers l’écriture d’un journal d’alternance et l’élaboration d’un texte pour la scène qui s’intitule Oh Happy Days, j’ai tenté de trouver des façons singulières de bouleverser ma perception de la réalité et celle du public, par la mise en place d’une dramaturgie de l’expérience de la crise, afin d’interroger les potentialités subversives du langage, telle une sorte de « peste purificatrice » comme le souhaitait Artaud (1978) pour son théâtre de la cruauté

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