The Yugoslav Economic System

Abstract

Le système économique de la Yougoslavie présente de nombreuses caractéristiques qui le différencient tant des économies collectivistes de type soviétique que des économies plus ou moins capitalistes de type occidental. Dans les premières années d'après-guerre, l'agriculture était collectivisée, et dans les autres secteurs de l'économie, la production, le commerce, les prix, et les revenus des particuliers étaient soumis à un contrôle centralisé rigoureux. Depuis 1950, une transition s'est opérée en faveur d'un type d'économie beaucoup plus libre dans lequel les activités des consommateurs, agriculteurs et entreprises socialisées sont coordonnées de façon croissante par l'intermédiaire des mécanismes du marché. Le présent article analyse le stade atteint par ce processus de décentralisation peu de temps après l'unification du taux de change et la réforme de la politique commerciale de 1961. A l'heure actuelle, la planification de l'économie se limite surtout, comme dans les économies occidentales, au domaine fiscal et au domaine du crédit, l'ampleur et la composition de la production courante étant généralement déterminées dans les unités de production en fonction des impulsions du marché. Le contrôle des prix constitue maintenant l'exception et non la règle. Alors que toutes les entreprises qui emploient plus qu'un petit nombre de personnes sont propriété publique, le fonctionnement de chaque entreprise dans le secteur socialisé est contrôlé en grande partie par les employés, et les ouvriers ne reçoivent pas un salaire qui représente le prix de la main d'oeuvre sur le marché mais plutôt ils participent aux bénéfices de l'entreprise. La rétribution de l'ouvrier individuel est conçue de manière à encourager la productivité. Environ la moitié de la valeur brute ajoutée par l'entreprise socialisée moyenne est perçue par les autorités communales et fédérales sous forme d'impôts. Ce niveau élevé de l'imposition fiscale, lorsqu'il s'augmente encore d'une épargne substantielle de la part des entreprises, contribue au financement d'un niveau exceptionnellement élevé d'investissement et est en grande partie la cause du rythme rapide de l'expansion économique et de l'industrialisation. Comme une proportion substantielle de l'investissement national est financée au moyen de fonds directement contrôlés par les autorités centrales, et que les prêts à long terme entre les entreprises ne sont autorisés que depuis peu, ces autorités sont en mesure de s'assurer que la répartition de l'investissement entre les divers secteurs d'activité correspond d'assez près aux plans d'investissement pré-établis. On pense que la séparation intervenue récemment entre les fonctions de banque centrale et celles de banque commerciale a renforcé le contrôle de la banque centrale sur le crédit. Contrairement à ce qui se fait dans les autres pays, cette dernière n'a pas seulement pour fonction de réglementer l'octroi du crédit à court et à moyen terme et de contrôler la circulation monétaire en fonction du degré de pression générale exercé dans le pays par la demande, mais elle doit aussi enregistrer les transactions des entreprises et institutions et veiller à ce que les obligations juridiques soient satisfaites. /// El sistema económico de Yugoslavia muestra muchas características que lo diferencian tanto de las economías colectivistas de tipo soviético, como de las economías occidentales más o menos capitalistas. En los primeros años de la postguerra, la agricultura se encontraba colectivizada y en el resto de la economía, la producción, el comercio, los precios y los ingresos personales, estaban sometidos a un control centralizado riguroso. Desde 1950 se ha estado llevando a cabo la transición hacia una economía mucho más autónoma en la que las actividades de consumidores, agricultores y empresas socializadas, se coordinan cada vez más a través del mecanismo del mercado. El presente estudio analiza la etapa alcanzada en este proceso de descentralización a poco de unificado el tipo de cambio y de efectuada la reforma de la política comercial en 1961. Hoy día, el planeamiento económico central se limita en gran parte--como en las economías occidentales--a las esferas fiscales y de crédito y, por regla general, la escala y estructura de la producción corriente se determina en las unidades productivas mismas, de conformidad con la reacción a los incentivos que el mercado ofrece. En la actualidad el control de los precios no existe sino excepcionalmente. Aunque todas las empresas que emplean más de cierto número de personas son de propiedad pública, la explotación de toda empresa del sector socializado está en su mayor parte controlada por los empleados de la empresa y los trabajadores no reciben salarios representativos del precio de la mano de obra en el mercado, sino que más bien participan de las utilidades de la empresa. La remuneración que el trabajador individual recibe está concebida en forma tal que sirva para fomentar la productividad. Las autoridades comunales y federales recaudan en forma de impuestos cerca de la mitad del valor bruto agregado por una empresa socializada ordinaria. Este alto nivel tributario, cuando lo complementan los ahorros considerables por parte de las empresas, contribuye al financiamiento de inversiones de un nivel excepcionalmente alto y constituye la razón principal del rápido ritmo del desarrollo económico y de la industrialización. Puesto que el financiamiento de una parte importante de las inversiones nacionales se hace con fondos que las autoridades centrales controlan directamente, y puesto que no es sino hasta hace muy poco tiempo que se ha permitido que las empresas efectúen entre sí préstamos a largo plazo, esas autoridades están en condiciones de poder asegurar que la distribución de las inversiones entre las diferentes ramas de la actividad económica concuerde más o menos estrechamente con planes de inversión predeterminados. Se cree que la reciente separación de la banca central y la banca comercial ha colocado el crédito bajo el control más firme del banco central. Tal como sucede en otros países, el banco central tiene no solamente la facultad de regular la oferta de crédito a corto y a mediano plazo y la circulación monetaria de acuerdo con el grado de presión que prevalezca en el país sobre la demanda, sino también la de registrar las transacciones de las empresas e instituciones, y la de velar por el cumplimiento de las obligaciones legales.

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    Last time updated on 06/07/2012