Col·legi d'Aparelladors i Arquitectes Tècnics de Barcelona per al Consorci RehabiMed
Abstract
Els autors han incorporat l'article en els tres idiomes en els quals ha sortit publicat, francès, anglès i castellà.L’architecture traditionnelle du bassin méditerranéen révèle
aujourd’hui encore une extraordinaire richesse. Elle est le fruit et
le miroir de sociétés habituées aux échanges intenses, c’est donc
naturellement et grâce à ces derniers qu’elle a pris forme
lentement.
Il est important de souligner que cette architecture disparaît peu à
peu dans la mesure où elle répondait, à l’origine, à une logique
que l’on pourrait qualifier de préindustrielle, où les changements
se faisaient peu à peu, où les formes de l’architecture se distillaient
avec le temps et où les techniques de construction étaient
transmises de génération en génération, d’un père constructeur à
un fils également constructeur (les « maîtres » ou « maalem » en
arabe). Les sociétés qui habitent le bassin méditerranéen ont
expérimenté de profonds changements depuis l’arrivée de
l’industrialisation, point de départ de ce que l’on appelle
aujourd’hui la mondialisation. Les communautés qui ont construit
et habité cette architecture ont disparu, se sont éteintes, et
d’autres perspectives l’animent aujourd’hui (les migrations, la
conversion en tant que résidence secondaire, la ghettoïsation, la
gentrification, la perte de la valeur immobilière face à la
construction de nouveaux immeubles à leur emplacement, etc.1).
Le regard empreint de mélancolie et de romantisme qu’elle nous
inspire nous fait oublier que ses habitants doivent pouvoir la
transformer pour l’adapter aux nécessités mais aussi aux rêves et
aspirations de notre époque. Nous tenterons ici de dévoiler la
richesse de cette architecture du point de vue bioclimatique et de
réfléchir aux possibilités de la réhabiliter en tirant profit des
possibilités qu’elle offre et en lui apportant le soin et le respect
qu’elle mérite.Postprint (published version