La jeunesse à travers ses raves (l'émergence à la personne et sa régulation par le monde adulte)

Abstract

The human person experiences, since adolescence, a period of singularity which permits, by recusing truths and principles of the "grown-up world", to better appropriate and integrate them. But for this opposition to make sense and to permit to "make society", on one hand the youth must be structurally able to negociate his being and social duty, and on the other hand, the "grown-up world" must be ready and attentive to this necessary negotiation, to this necessary exchange between generations. The "techno-party" phenomenon is a most fruitful model for broadening these hypotheses, because it shows on one hand a strong "singularisation" of young populations, and, on the other hand, a difficulty of the "grown-up world" to regulate, codify and order these festive practices who can be held legally but have become increasingly clandestine. The hypothesis that can be drawn is that if a society is not able to "negociate politically" with part of it's youth, these could accent their trend to singularisation, or even, in some cases, develop pathological tendencies as well in respect to personal structuration (their ability to negociate their relations to others, to regulate their desires by social codification) as to the more or less codified and ordered social context in which they live. This thesis is structured in four parts, who show in their turn a historical and sociological interrogation on youth, then a theoretical approach of the "mediation" model, after which we analyse the phenomenon of "techno parties" from the point of view of the young who build themselves in them, and from that of the institutional interventions.La personne humaine connaît, à partir de l'adolescence, une période de singularité qui lui permet, récusant les vérités et les principes du "monde adulte", de mieux se les approprier et de les faire siens. Mais pour que cette contestation fasse sens et permette de "faire société", encore faut-il, d'une part, que le jeune soit structurellement en capacité de négocier son être et son devoir sociaux, et, d'autre part, que le "monde adulte" soit disponible et attentif à cette nécessaire négociation, à ce nécessaire échange réciproque entre les générations. Or, le phénomène des "fêtes techno",est particulièrement fructueux pour approfondir ces hypothèses, puisqu'il donne à voir, d'une part, une forte "singularisation" des populations juvéniles et, d'autre part, une difficulté du "monde adulte" à réguler, codifier, réglementer ces pratiques festives qui peuvent être organisées légalement mais sont devenues, le plus souvent, clandestines. L'hypothèse qui en découle est que, si une société n'est pas en capacité de "négocier politiquement" avec une partie de ses jeunes, ceux-ci pourraient accentuer leur dynamique de singularisation, voire, dans certains cas, développer des tendances pathologiques qui tiennent tant à la structure des personnes (leur capacité à négocier leur relation à autrui, et à réguler leurs désirs en les codifiant socialement) qu'au contexte social, plus ou moins codifié et réglementé, dans lequel elles évoluent. Cette thèse est organisée en quatre parties, qui présentent tour à tour un questionnement historique et sociologique sur la jeunesse, puis l'approche théorique du modèle de la "médiation" ; ensuite nous analysons le phénomène des fêtes techno, du point de vue des jeunes qui s'y construisent, et du point de vue de l'intervention institutionnelle.RENNES2-BU Centrale (352382101) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016