Recherche des facteurs prédictifs de morbidité et de complications des surrénalectomies laparoscopiques

Abstract

BUT DE L'ETUDE : L'objet de ce travail a été d'analyser les résultats d'une série unicentrique de 72 surrénalectomies unilatérales laparoscopiques consécutives, à la recherche de facteurs prédictifs de morbidité, de conversion en laparotomie, de complications et de documenter la sécrétion adrénergique per opératoire des phéochromocytomes. PATIENTS ET METHODES : Entre Avril 1994 et Juillet 2003, 72 surrénalectomies laparoscopiques unilatérales (37 droites et 35 gauches) ont été réalisées. Des 12 surrénalectomies bilatérales, 6 ont été retenues comme unilatérales. La voie d'abord était transpéritonéale pour 66 patients et rétropéritonéale pour 6 patients. L'âge moyen était de 52 ans et l'échantillon était composé de 37 Femmes et de 35 Hommes. Les étiologies étaient : 19 adénomes de Conn, 16 phéochromocytomes, 15 hypercortisolismes dont 1 corticosurrénalome, 10 métastases et 12 incidentalomes. Le recul moyen est de 31 mois [1-98]. Pour les phéochromocytomes, les catécholamines plasmatiques ont été dosées à différents temps opératoires. RESULTATS : La durée moyenne d'intervention a été de 103 mn. Les pertes sanguines totales furent de 214 ml, la variation de l'hémoglobine fut de 12,4 %. Il n'y a pas eu de décès. Le taux de conversion a été de 5,5 %. Le taux de complications post-opératoires mineures fut de 29 %. Et le taux de complications tardives fut de 4,2 %. Nous déplorons une récidive à 23 mois d'un phéochromocytome malin. L'age, le score ASA, l'apprentissage, l'abord rétropéritonéal, et la taille de la tumeur augmentent significativement les déperditions sanguines. La taille de la tumeur n'est pas un facteur de conversion. Les pertes sanguines per opératoires sont un facteur de conversion p = 0,0015. Les métastases auraient tendance à augmenter le risque de conversion. p = 0,06. Seule l'étiologie de la tumeur (phéochromocytome) augmente le risque de complications tardives p = 0,04. La survie des patients présentant des métastases surrénaliennes d'origine pulmonaire est de 63 % à 12 mois. Le recul des patients avec des métastases surrénaliennes d'origine rénale (Adénocarcinome à cellules claires) fut de 28 et 40 mois. Aucune greffe et aucune récidive locale n'ont été retrouvées. La taille du phéochromocytome n'est pas corrélée au pouvoir sécréteur et ce quel que soit le temps opératoire. Il existe une augmentation significative des taux de noradrénaline et d'adrénaline lors de l'insufflation du pneumopéritoine, et une augmentation significative des taux de noradrénaline à la dissection de la lésion. Le taux des dérivés méthoxylés des catécholamines est prédictif de l'élévation de la noradrénaline lors de la création du pneumopéritoine (T2) et de la dissection (T3). Le bloc méthoxylé est prédictif du taux d'adrénaline à T1 p = 0,045. CONCLUSION : Cette étude confirme la faisabilité de la surrénalectomie unilatérale laparoscopique pour les tumeurs * à 12 cm, pour les phéochromocytomes * 7,5 cm et pour les tumeurs malignes secondaires avec une morbidité et des complications réduites.BORDEAUX2-BU Santé (330632101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016