Impacts maternels et fœtaux de la cholestase gravidique et place de l'acide ursodesoxycholique dans son traitement (à propos de 54 cas de cholestase gravidique répertoriés au CHU de Rouen et CHG d'Elbeuf)
Les cholestases gravidiques représentent 0.2% à0.4% des accouchements en France. Leur prise en charge thérapeutique a évolué ces dernières années. Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 54 cas de patientes, au CHU de Rouen et CHG d' Elbeuf , porteuses de cholestase gravidique, répertoriées de 1997 à 2001. 21 patientes ont été traitées par l'acide ursodèsoxycholique(AUDC) Après analyse descriptive , on retrouve des impacts maternels et foetaux , conformes à ceux de la littérature avec des taux respectifs de prurit généralisé, d'ictère à bilirubine conjuguée et d'hémorragie de la délivrance de 92.5% ,3.7% et 7.4% . La morbidité néonatale reste élevée avec un taux de prématurité de 30%, d'hypotrophie fœtale de 8%, de suspicion de souffrance fœtale aiguë de 11% et 3,7 % de mort fœtale in utero. Une amélioration, voir une guérison du prurit dans 52% des cas a été obtenue sous traitement par AUX, ainsi qu'une diminution significative du taux d'aspartates aminotransfèrases. Nous n'avons pas d'éléments significatifs pour démontrer une amélioration du pronostic néonatale sous traitement. Aucune corrélation entre les perturbations biologiques , la gêne maternelle et le pronostic fœtale n'a été retrouvée. Aucune surveillance conventionnelle ne peut prévoir la survenue de mort foetale in utero. Le pronostic fœtal ne peut être amélioré que par le respect d'une certaine prématurité et un déclenchement de l'accouchement dès 36 semaines d'aménorrhées .ROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF