Pancréatites aiguës médicamenteuses (à propos d'une série de 49 cas notifiés aux centres de pharmacovigilance de Saint-Etienne et Grenoble)

Abstract

Les pancréatites médicamenteuses restent largement sous-estimées et difficiles à diagnostiquer. De 1984 à 2002, 72 observations de pancréatites médicamenteuses ont été notifiées aux Centres Régionaux de Pharmacovigilance de Saint-Etienne et de Grenoble. Les patients avaient en moyenne 39,7 ans et 51 pour cent d'entre eux étaient des hommes. Le tableau clinique ne présentait aucune spécificité par rapport à un tableau de pancréatite liée à d'autres étiologies. Les classes médicamenteuses les plus fréquemment retrouvées étaient les antiviraux, les anxiolytiques et les anti-inflammatoires. 6 substances ont pu être identifiées pour lesquelles une imputabilité probable ou vraisemblable a été retrouvée et aucune notification dans la littérature : il s'agit de l'hypericum perforatum, du benazépril, du sulfadoxine/pyriméthamine, du nomégestrol, de la cérivastatine et de la diacerhéine. L'évolution a été favorable pour 60 pour cent des patients, entraînant une guérison sans séquelles. La survenue des pancréatites médicamenteuses, bien que mieux reconnue maintenant, reste sûrement sous-estimée et ce travail souligne ainsi le fait que devant toute pancréatite aiguë sans étiologie alcoolique ou biliaire retrouvée, il convient d'effectuer une enquête médicamenteuse car seul l'arrêt du traitement permet la guérison du patient.GRENOBLE1-BU Médecine pharm. (385162101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF

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