Apport de l'imagerie isotopique au diagnostic positif et au traitement des cancers endocriniens

Abstract

Les tumeurs endocriniennes sont des tumeurs rares, présentant des caractéristiques métaboliques communes qui déterminent tant leur prise en charge que les modalités d'imagerie. Notre étude a porté sur l'apport des traceurs radioisotopiques ciblant des systèmes métaboliques spécifiques de ces tumeurs. La mIBG, structurellement proche de la noradrénaline, est recaptée par les terminaisons adrénergiques via un transporteur spécifique (NAT). La scintigraphie à la mIBG radioiodée visualise donc les vésicules de stockage des catécholamines et constitue un outil pour la mise en évidence des tumeurs dérivées de la crête neurale. Les études préliminaires ont montré son intérêt dans la recherche du neuroblastome avec une spécificité et une sensibilité très élevées. L'octréotide est un analogue de la somatostatine qui se fixe de façon spécifique sur les récepteurs de type SSTR 2. Ainsi, la scintigraphie à l'octréotide marqué 111In permet l'évaluation des tumeurs endocrines dérivées de l'endoderme qui expriment ces récepteurs membranaires. Le 18FDG est un traceur du métabolisme glucidique dont l'utilisation repose sur l'augmentation de l'activité glycolytique au niveau des tumeurs. Son intérêt n'est plus à démontrer en oncologie. Dans le cancer thyroïdien, plusieurs études documentent son apport potentiel et suggèrent une supériorité du TEP-FDG sur les méthodes conventionnelles de diagnostic des métastases. Nous avons cherché à optimiser les paramètres d'utilisation de ces méthodes afin de permettre une détection complète des localisations tumorales chez un individu donné, notamment dans l'exploration de tumeurs peu différenciées, d'homogénéiser les pratiques scintigraphiques, dans un souci de reproductibilité, et de poser les bases d'un traitement de type radiométabolique. En particulier, nous avons démontré que le recours à des activités élevé de mIBG n'augmentait pas de façon significative la sensibilité de l'examen scintigraphique. Nous avons également montré que la scintigraphie à l'octréoscan a une place limitée dans la stratégie diagnostique du cancer médullaire de la thyroïde. La scintigraphie au 18FDG, par contre, est d'après notre étude, un examen performant, complémentaire de l'imagerie conventionnelle pour le diagnostic des localisations secondaires dans les cancers thyroïdiens ne fixant pas l'iode 131. Afin d'améliorer les performances de ces méthodes, il serait intéressant de pouvoir développer d'autres voies métaboliques. Ainsi différents traceurs sont à l'étude, particulièrement ceux basés sur les techniques de tomographie par émission de positrons. A ce propos, nous avons rapporté notre expérience sur l'utilisation d'un nouveau traceur dans l'exploration des tumeurs endocriniennes : le 11C-acetateLYON1-BU.Sciences (692662101) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016