Bien que la fluoxétine (ISRS) et l'ecstasy ((+-3,4)-méthylènedioxyméthamphétamine ou MDMA) présentent une certaine homologie structurale, ces deux molécules exercent des effets à long terme opposés. Alors qu'un traitement chronique avec la fluoxétine induit des effets antidépresseurs, au contraire, la MDMA a des effets dépressiogènes. De nombreuses données suggèrent qu'une désensibilisation fonctionnelle des autorécepteurs 5-HT1A dans le noyau du raphé dorsal (NRD) serait en partie responsable des effets antidépresseurs de la fluoxétine. Aussi, par une approche multidisciplinaire nous nous sommes attachés à étudier les effets aigus in vitro de la MDMA au nivau du NRD chez la souris et à comparer les effets à long terme de la MDMA et de la fluoxétine sur la fonctionnalité des autorecepteurs 5-HT1A. Nos résultats suggèrent que le 5-HTT est la cible principale de la MDMA dans son action sur la libération de la 5-HT. Par ailleurs, nos données confirment la désensibilisation des autorécepteurs 5-HT1A après un traitement chronique de la fluoxétine. Il apparaît, au contraire, que la MDMA, à long terme, induit une hypersensibilité de ces mêmes récepteurs.CHATENAY M.-PARIS 11-BU Pharma. (920192101) / SudocSudocFranceF