Optimisation de tests sérologiques de dépistage (Intérêts et limites de la séro-épidémiologie des maladies infectieuses d'origine hydrique)

Abstract

Les maladies infectieuses constituent la principale cause de mortalité et de morbidité dans le monde. Selon l'OMS, les maladies liées à l'eau tuent 3,4 millions d'individus chaque année. Les sérologies induites par une exposition à un microorganisme constituent un bio-marqueur d'exposition. A des fins de surveillance ou de dépistage, la réalisation d'une enquête séro-épidémiologique peut permettre de suivre l'évolution de l'incidence d'une maladie infectieuse. L'objectif de notre travail est de mettre au point et tester un outil simple, rapide, économique et de terrain de diagnostic sérologique d'infections d'origine hydrique pour en doter la séro-épidémiologie. Pour des raisons techniques, financières et médicales, le microorganisme pathogène retenu comme modèle est le schistosome. Les techniques sérologiques choisies sont l'ELISA et l'agglutination et reposent sur l'utilisation de billes de latex respectivement magnétiques et colorées. Le milieu biologique analysé peut être le sérum ou le sang total. Des sérums anti-schistosome de référence (humain et lapin) permettent la mise au point en laboratoire des conditions optimales de couplage d'antigènes de schistosome et de dosage des sérums humains. La qualité de ces dosages est ensuite évaluée sur des prélèvements humains sanguins issus de 51 adultes indemnes de bilharziose et vivant en France, et de 580 enfants et adolescents, malades ou indemnes, vivant en zone d'endémie au Sud-Est et au Nord du Togo. Pour l'ensemble de ces prélèvements, le résultat des dosages mis au point est comparé au résultat de la recherche des œufs dans les urines (" gold standard ") et au résultat de l'hémagglutination de Fumouze (test sérologique de référence). Les essais en laboratoire montrent que l'ELISA et l'agglutination sur billes de latex sont sensibles et spécifiques. Les essais en population de comparaison entre indiquent que ces dosages sont assez spécifiques mais peu sensibles mais ces dosages sont comparables à l'hémagglutination de Fumouze : ils sont aussi sensibles et spécifiques. Le dosage en sang total est moins performant que le dosage sur sérum. L'amélioration des deux techniques mises au point est encore nécessaire. Toutefois, l'application de ces techniques à l'analyse sérologique d'autres maladies infectieuses, liées à l'eau ou non, est envisageable. Ces techniques de " basse technologie " présentent un grand intérêt dans le cadre de campagnes de dépistage ou de surveillance de maladies infectieuses, lorsque les ressources financières et pratiques sont limitéesMONTPELLIER-BU Pharmacie (341722105) / SudocPARIS-BIUP (751062107) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016