Prévalence de l'alcoolo-dépendance aux urgences d'un CHU en Ile-de-France

Abstract

En France, le diagnostic d'usage nocif et d'alcoolo-dépendance est fait à un stade très tardif. Les services d'urgences semblent être des lieux stratégiques pour le dépistage et l'orientation de ces malades. La prévalence des patients présentant un usage nocif d'alcool consultant aux urgences n'est pas connue. Cette étude a pour objectif d'évaluer la prévalence de l'usage nocif d'alcool et de l'alcoolo-dépendance dans un service d'urgences situé dans une banlieue populaire de Paris. L'étude s'est déroulée sur trois périodes de 24 heures aux urgences de l'hôpital Avicienne. Les données concernant l'âge, le sexe, le motif de la consultation et le questionnaire DETA ont été recueillies pour 159 malades consécutifs. La prévalence de l'usage nocif d'alcool était de 18,9% dont 54% en médecine, 33% en traumatologie et 13% en psychiatrie. La prévalence de l'alcoolo-dépendance était de 14,5%. Si l'on admet que cette prévalence sur trois périodes de 24 heures est représentative de la prévalence annuelle, le nombre d'usagers nocifs et d'alcoolo-dépendants serait de 5524 malades par an ; or il est démontré qu'une intervention brève auprès de ces malades diminue leurs alcoolisations mais aussi la fréquence de consultations aux urgences. Par conséquent, il faut mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour le dépistage et la prise ne charge de ces malades.PARIS7-Xavier Bichat (751182101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016