Conséquences à long terme d'une carence maternelle en groupements méthyles chez le rat (effets conjugués de l'hyperhomocystéinémie et de l'hypoxie)

Abstract

Une déficience maternelle en groupements méthyles engendre chez l'enfant une hyperhomocystéinémie aux conséquences nocives. En fonction de ses caractéristiques, un épisode hypoxique peut avoir des effets bénéfiques en induisant un phénomène de tolérance. Notre objectif était d'évaluer les effets conjugués de l'hyperhomocystéinémie précoce et d'une hypoxie postnatale modérée sur un modèle développé chez le rat pour reproduire les conséquences cliniques d'une carence maternelle en vitamines B12, B2, folates et choline. Alors que les nouveau-nés présentent un retard de croissance et des malformations squelettiques, ils développent une hyperhomocystéinémie modérée, en lien avec des perturbations du métabolisme hépatique de l'homocystéine et l'apparition d'une stéatose. Par ailleurs, la carence maternelle perturbe le développement neurocomportemental de la progéniture qui présente des scores inférieurs aux animaux témoins dans différents tests. Les atteintes neurologiques pourraient refléter des pertes cellulaires comme le suggère l'élévation de l'apoptose dans les structures qui accumulent l'homocystéine (hippocampe, cervelet...). Une hypoxie néonatale modérée augmente l'hyperhomocystéinémie chez les rats carencés en réduisant la dégradation hépatique de l'homocystéine, principalement la transsulfuration, et augmente l'index de méthylation cellulaire (SAM/SAH). Au niveau cérébral, en revanche, l'hypoxie améliore les performances des animaux carencés dans un test de coordination locomotrice réalisé à l'âge du sevrage, parallèlement à une stimulation de la neurogenèse.NANCY1-SCD Medecine (545472101) / SudocSudocFranceF

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