Dépistage de la violence conjugale chez les femmes séropositives

Abstract

Comme l'Afrique et l'Amérique du Nord avant elle, l'Europe médicale s'interroge de plus en plus sur les liens entre violences conjugales et VIH SIDA chez les femmes. D'abord, parce que la violence conjugale semble être aujourd'hui un facteur de propagation de l'épidémie. Ensuite, parce que cette violence exercée dans l'intimité du couple s'avère un obstacle à la bonne prise en charge de la maladie. Il devient donc essentiel pour les médecins traitants et les médecins généralistes de savoir détecter les situations de violence, afin d'y faire face et, si possible, de les prévenir. L'étude rapportée isi porte sur un échantillon de 95 femmes séropositives pour le VIH, soignées à l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis. Il s'agit d'une population majoritairement immigrée et d'origine africaine. Les questions (posées par le médecin traitant à ses patientes) portent à la fois sur les caractéristiques sociétales des interrogées et de leur conjoint (situation de famille, éducation, religion, nombre d'enfants, activité professionnelle...), sur la fréquence et le type de violences qu'elles subissent (psychologique, physique, sexuelle, économique...), et sur les conséquences de celles-ci. En gardant bien à l'esprit les limites de cette étude, notamment en terme d'échantillonnage, les résultats constatés permettent de mettre en valeur des facteurs statistiquement significatifs pour détecter la présence de violence dans le couple. Ces résultats ouvrent ainsi sur une réflexion sur la nécessaire vigilance dont doit faire preuve le médecin traitant face à la violence conjugale chez les femmes séropositives. Ils nous apportent des indications pour savoir comment et quand faire un dépistage actif de la violence conjugale.PARIS7-Xavier Bichat (751182101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016