Les effets des neuroleptiques sur la cognition des schizophrènes

Abstract

La schizophrénie est une maladie psychiatrique qui touche environ 1% de la population. Depuis Kraepelin, les systèmes de classification des malades se succèdent devant la complexité de la symptomatologie de la maladie. On retient aujourd'hui : les symptômes positifs, négatifs, les troubles cognitifs et les épisodes dépressifs. Les neuroleptiques de première génération (halopéridol, chlopromazine...), découverts en 1952, ont permis aux schizophrènes de sortir des hôpitaux psychiatriques où ils étaient confinés, de part l'amélioration spéctaculaire des symptômes positifs. Cependant, 50% des patients ont une amélioration insuffisante ne permettant pas le retour à une vie socio-professionnelle, les effets indésirables, notamment neurologiques, sont fréquents et les neuroleptiques typiques ne semblent pas améliorer les troubles cognitifs. Or, les troubles cognitifs (en particulier troubles de l'attention, de la mémoire et des fonctions exécutives) sont un handicap majeur dans la réinsertion socio-professionnelle et, de ce fait, la nécessité de développer d'autres substances mieux tolérées et plus efficaces s'est rapidement imposée. Alors que les neuroleptiques typiques ont une forte affinité pour le récepteur dopaminergique D2, les neuroleptiques atypiques (clozapine, olanzapine, rispéridone, ziprasidone, quétiapine, aripiprazole, amisulpride...) se caractérisent par une affinité plus faible pour le récepteur D2, par une forte affinité pour les récepteurs sérotoninergiques 5TH2a, par une forte affinité pour le récepteur D3 ou encore par une dissociation rapide du récepteur D2 selon les molécules considérées. Il est difficile de répondre à la question de l'amélioration des troubles cognitifs chez le schizophrène par les neuroleptiques typiques ou atypiques. Un des problèmes principaux rencontrés lors de la comparaison des études entre elles est celui de leur inhomogénéité (types d'études différents (randomisée, en double aveugle, cas-témoin...), durée de l'étude, nombre depatients) et les biais d'analyses (statut cognitif de base du patient avant l'étude, traitement concomitants, dose des médicaments...). Ainsi, l'efficacité des neuroleptiques atypiques, et surtout leur tolérance, semblent meilleures, comparativement aux antipsychotiques de première génération (toutefois, certaines études montrent que si la dose du neuroleptique typique est minimale, l'efficacité est identique). Il est beaucoup plus difficile de conclure en ce qui concerne l'amélioration des troubles cognitifs. les études sont nombreuses, se contredisent et souvent incomplètes même si une certaine spécificité dans l'amélioration de certains troubles cognitifs semble se dessiner avec les neuroleptiques atypiques.ROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016