Cette thèse porte sur l'étude des bases neuronales des processus mnésiques olfactifs chez le sujet sain et le patient atteint de schizophrénie, par les techniques d'imagerie cérébrale de TEP et d'IRMf. La première étude montre que la discrimination olfactive, qui met en jeu des processus de mémoire à court terme, active l'insula ventrale antérieure et le gyrus frontopolaire gauches, impliqués respectivement dans l'évaluation de la qualité des odeurs et dans les processus plurimodaux de mémoire de travail. La deuxième étude montre l'implication du cortex piriforme droit lors du jugement de la familiarité des odeurs, et suggère ainsi que le cortex olfactif primaire est aussi impliqué dans les processus de mémoire olfactive à long terme. La troisième étude vise à dissocier les corrélats neuronaux associés aux sentiments de familiarité et de non familiarité, des odeurs et de la musique. Elle montre que le sentiment de familiarité active un large réseau neuronal bimodal impliquant des structures participant à des processus mnésiques ou sémantiques. Elle suggère par extension l'existence d'un réseau neuronal plurimodal du sentiment de familiarité. La quatrième étude montre que les patients atteints de schizophrénie, en comparaison des sujets témoins, jugent les odeurs moins familières et jugent les odeurs plaisantes moins plaisantes. De façon concomitante, ils présentent des altérations fonctionnelles dans les aires temporo-limbiques et orbitales gauches. L'ensemble des études suggère une dissociation des bases neuronales des mémoires olfactives à court et long termes, et avance des preuves en faveur de l'hypothèse du caractère plurimodal d'une partie des processus mnésiques.LYON2/BRON-BU (690292101) / SudocSudocFranceF