La grande prématurité, définie par une naissance avant 33 semaines d'aménorrhée est en augmentation en France depuis 1995. Elle représente environ 10000 naissances par an. Chez le prématuré, tout comme chez l'enfant né à terme, la maturité du système immunitaire dépend de l'exposition de l'enfant aux stimulations antigéniques après la naissance. La vaccination doit débuter chez le grand prématuré dès le deuxième mois en ne tenant compte que de l'âge chronologique réel de l'enfant. Il n'y a pas de programme vaccinal spécifique pour l'enfant né avant terme. Les recommandations vaccinales sont celles qui s'appliquent à la population générale, actualisées régulièrement par le CSHPF. Cette étude réalisée dans une population d'enfants prématurés issus d'une cohorte régionale a permis d'observer : - un décalage de l'initiation de la vaccination pour les valences de la coqueluche et de l'Huemophilus influenzae b augmentant la vulnérabilité des enfants de moins de 6 mois vis à-vis de ces agents bactériens. - un taux de couverture vaccinale à 2 ans, valence par valence, proche de celui des enfants non prématurés. - une bonne couverture vaccinale à 2 ans pour l'hépatite B. - l'observance partielle des recommandations pour les vaccins contre la grippe, le pneumocoque et la tuberculose. - l'absence d'impact de l'initiation de la vaccination à l'hôpital. - des modalités d'initiation du programme vaccinal différentes en ville et à l'hôpital. - le glissement vers l'utilisation du vaccin coquelucheux acellulaire, précédant l'arrêt de commercialisation du vaccin à germes entiers. - la faible utilisation du vaccin hexavalent. - un nombre insuffisant d'enfants satisfaisant aux recommandations pour leur classe d'âge à 2 ans (52% des enfants de la cohorte ont reçu le nombre d'injections vaccinales recommandées chez le nourrisson en France).ROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocSudocFranceF