Activité électroencéphalographique au cours de la conduite automobile simulée (Influence de l'âge du conducteur, du moment de la journée et de la privation préalable de sommeil)

Abstract

Depuis quelques années, il existe un intérêt croissant pour les problèmes liés au maintien de la vigilance en particulier dans le secteur routier. La survenue de la baisse de vigilance, en conduite automobile, est, en effet, la cause de nombreux accidents de la route. Des études sont aujourd'hui menées pour tenter d'appréhender l'origine et les facteurs influençant les variations du niveau de vigilance et les mécanismes de la transition veille-sommeil. Nos expériences s'intègrent dans ce cadre et plus particulièrement dans celui de la transition veille-sommeil survenant de façon involontaire chez le conducteur. Parmi les différentes approches possibles, c'est à l'approche électrophysiologique que nous nous sommes surtout intéressés. Nous avons mené trois expériences de conduite sur un simulateur dynamique (Poste d'Analyse de la Vigilance en Conduite Automobile Simulée) avec différents groupes de conducteurs (jeunes, moyens, âgés), après une nuit complète de sommeil ou une nuit de privation partielle de sommeil (4h de sommeil) et à différents moments du nycthémère (matin, après-midi, soir). Nous avons réalisé des mesures subjectives (questionnaires) et objectives (analyse spectrale de l'EEG et analyses des performances de conduite) de la vigilance au cours de ces différentes expériences. Nos résultats montrent que la privation partielle de sommeil interagi avec le temps de conduite pour dégrader la vigilance du conducteur mais non sa performance de conduite. Ces effets sont similaires quel que soit l'âge du conducteur (jeunes ou moyens). Le temps de conduite est le facteur de dégradation de la vigilance le plus important. Nous avons également montré que les conducteurs jeunes sont plus susceptibles de présenter une forte baisse de vigilance en conduite automobile que les sujets d'âge moyen et âgé et ce, en particulier, dans des conditions favorisant la survenue de l'hypovigilance, à savoir en condition de conduite monotone et durant les périodes de propension au sommeil.For the last few years, there has been a growing interest for problems related to the maintenance of alertness in the road sector. Occurrence of low-alertness state, in car driving, is, indeed, the cause of many road accidents. Studies are undertaken today to apprehend the origin and the factors influencing the variations of the level of vigilance and the mechanisms of the wake to sleep transition. Our experiments are integrated within this framework and more particularly in that of the wake-sleep transition that occurs in an involuntary way in the driver. Among the various possible approaches, we were especially interested to the electrophysiological one. We undertook three driving experiments on a dynamic simulator (Poste d'Analyse de la Vigilance en Conduite Automobile) with various groups of drivers (young, middle-aged, old people), after one complete night of sleep or a night of partial sleep deprivation (4h of sleep) and at various times of day (afternoon, morning, evening). We carried out subjective (questionnaires) and objective (EEG and driving performances) measurements of vigilance during these various experiments. Our results show that partial sleep deprivation interacted with driving time to decrease the vigilance of the driver but not his driving performance. These effects are similar whatever the age of the driver (young people or middle-aged). Driving time is the most important factor of degradation of vigilance. We also showed that young drivers are more likely to present a strong fall of vigilance in driving situations than middle-aged and aged subjects and this, in particular, in monotonous condition of driving and during the periods of sleep propensity.STRASBOURG-Sc. et Techniques (674822102) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016