Dans les études de toxicologie, l'administration parentérale de produits peu solubles impose souvent l'utilisation de solvants biologiquement actifs. Ces véhicules peuvent avoir des effets propres non négligeables sur le plan éthique (effets toxiques induisant de la douleur ou du stress pour les animaux) mais également sur le plan scientifique (interférences pharmacologiques et cinétiques). Une recherche bibliographique sur les véhicules couramment utilisés a été réalisée et un arbre décisionnel pour le choix de formulation, basé sur des considérations scientifiques et éthiques, est proposé. La dernière génération de cyclodextrine (sulfobutyléther-f3-cyclodextrine) semble être le solvant le mieux toléré ; en 2nd puis en 3ème choix viendraient, respectivement, les émulsions lipidiques (uniquement pour les molécules lipophiles) puis les cosolvants avec une préférence pour le P.E.G.400 et, enfin, les surfactants non-ioniques compte-tenu des réactions d'hypersensibilité qu'ils induisent. La toxicité potentielle de la formulation choisie pourrait être évaluée, avant son administration à l'animal, par un ensemble de tests in vitro incluant la mesure du pH et de l'osmolalité ainsi que des tests de cytotoxicité et d'hémolyseROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocSudocFranceF