Une problématique a été soulevée ces dernières années quant aux effets néfastes potentiels pouvant résulter de l'exposition à des substances chimiques ayant la capacité d'interférer avec le système endocrinien. Notre projet consistait à étudier dans quelle mesure l'ingestion d hormones stéroïdes via l alimentation peut représenter un risque pour l enfant prépubère. Dans un premier temps, une nouvelle stratégie analytique pour la mesure d hormones stéroïdes à l état d ultra-traces (ng.L-1) dans les aliments et dans des matrices biologiques complexes tel que le sérum a été développée. Dans un second temps, l'application de la méthode développée à des aliments (lait, œuf, viande) a permis de caractériser l apport alimentaire en hormones stéroïdes de cette population. Enfin, la quantification des androgènes et estrogènes dans plus de 120 échantillons de sérum d enfants âgés de 6 à 16 ans a donné accès aux concentrations plasmatiques circulantes en hormones stéroïdes, et donc à la production endogène de cette population. Finalement, une première interprétation de ces données, dans un cadre général d appréciation du risque lié à ces composés est présentée, en lien avec les différentes recommandations du Codex Alimentarius et de la FDA.Global concerns have been raised in recent years over the potential adverse effects that may result from exposure to chemicals that have the capacity to interfere with the endocrine system. Our main purpose was to investigate in what extent food intake of steroid hormones can represent a risk for prepubertal children. At first, a new analytical strategy for the measurement of steroid hormones at ultra-trace level in food and complex biological matrices was developed. Subsequently, steroid measurements in various food products (milk, egg and meat) were performed in order to evaluate the food intake in steroid hormones for this population. Then, the quantification of the main androgens and estrogens in more than 120 serum samples of children aged from 6 to 16 years gave access to the steroid plasmatic hormonal rates and consequently to the daily endogenous production of this population. A first interpretation of these data in term of risk assessment is also provided, in connection with existing CODEX, JECFA and FDA recommendations regarding maximal acceptable daily intake for estradiol.NANTES-BU Sciences (441092104) / SudocSudocFranceF