Etude des sous-populations lymphocytaires T naïves et mémoires centrales, effectrices et de différentiation terminale dans le cadre de l'allogreffe de cellules souches hématopoïétiques

Abstract

L'allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques (CSH) est une véritable immunothérapie adoptive. Les lymphocytes contenus dans le greffon, non seulement jouent un rôle dans la prise de greffe et la reconstitution immunologique post-greffe, mais aussi sont responsables de deux réactions allogéniques : L'une délétère , représentée par la réaction du greffon contre l'hôte (GVH, Graft Versus Host) notamment aiguë, qui est une complication majeure de l'allogreffe de CSH et est responsable d'une morbidité et d'une mortalité très importantes. et l'autre bénéfique représentée par le combat immunologique du greffon contre la maladie maligne, appelé effet GVL (Graft Versus Leukemia). Le compartiment lymphocytaire T mémoire est très hétérogène où les cellules diffèrent par leurs possibilités effectrices et fonctionnelles d'une part et par leur capacité de distribution tissulaire d'autre part. Les dernières avancées scientifiques permettent d'identifier le profil fonctionnel des cellules T mémoires par l'intermédiaire de l'étude de leur phénotype en utilisant les techniques de marquage multiple (CD4, CD8, CCR7, CD45RA, CD28). Résultats de nos travaux : Le but principal était d'étudier les lymphocytes T naïfs, mémoires centrales et mémoires effectrices, du greffon de CSH et de suivre la reconstitution immunologique chez le receveur et d'évaluer la survenue d'une GVH aiguë ou chronique et de sa sévérité, d'un rejet de greffe ou d'une rechute de la pathologie maligne initiale. En étudiant l'impact de la composition du greffon en cellules T naïves et mémoires, sur le devenir des receveurs, nous avons pu démontré qu'une proportion élevée de lymphocytes T CD4+CCR7+ du donneur était un facteur de risque indépendant de la survenue, la précocité et la sévérité de la GVH aiguë dans le cas des allogreffes à partir d'un donneur HLA-identique. A partir des résultats observés avec le premier travail, nous avons évalué et démontré l'impact des caractéristiques (sexe, âge, antécédents d'infections.) du donneur sur la composition du greffon. Nous avons également démontré que l'examen du sang périphérique avant le début de la procédure du prélèvement de CSH prédisait la composition du greffon notamment pour ce qui concerne la proportion de lymphocytes T CD4+CCR7+. Nous avons poursuivi nos travaux par l'étude de la reconstitution immunologique post-greffe et l'évaluation des relations éventuelles entre la reconstitution immunologique, le chimérisme et le devenir de la greffe. Là aussi nous avons pu démontré l'interdépendance de l'effet GVL et la GVH notamment chronique. Ainsi, les patients capables de générer des lymphocytes T CD8+/CD28neg dès j30 post-greffe sont à risque élevé de développer une GVH chronique contrairement à ceux incapables de générer ces lymphocytes et qui sont, eux, à risque élevé de rechute.LILLE2-BU Santé-Recherche (593502101) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016