Espace public transnational (éléments épistémologiques et méthodologiques pour l'analyse à travers le Sommet mondial du développement durable (Johannesburg 2002))

Abstract

Cette thèse propose des éléments épistémologiques et méthodologiques pour l'analyse de l'espace public transnational, envisagé sous l'angle des rôles et des positionnements qui se mettent en scène à l'occasion des grandes conférences de l'ONU, dans le contexte des prescriptions pluralistes du "développement durable" et du discours normatif sur la gouvernance inhérent à cette notion. Le choix du Sommet de Johannesburg renvoie à cette relation étudiée à travers l'analyse des évolutions qui ont marqué le discours onusien sur le développement et l'environnement, l'interdépendance puis la participation, ainsi que les dispositifs et les pratiques des conférences de Stockholm (1972) à Rio (1992). Notre analyse de Johannesburg s'appuie sur un corpus documentaire hétérogène et sur l'exploration, à travers la mobilisation des outilsde la lexicométrie, des positionnements discursifs affirmés à l'occasion du "Débat général" du Sommet officiel. Espaces de médiation entre sphères politique, économique et civile qui permettent aux acteurs de débattre de l'intérêt général de la planète, processus à l'issu duquel sont formulées des orientations communes, les conférences constituent sans doute la concrétisation la plus aboutie de l'espace public transnational et de son institutionnalisation. A travers le cas de Johannesburg, il apparaît qu'elles en sont aussi le théâtre et donnent à voir, incarnée dans les dispositifs, les stratégies de communication et de participation, les productions discursives, une mise en scène, un jeu complexe qui reflète la diversité des acteurs et de leurs réalités dans le contexte paradoxal et contraint d'une médiation onusienne polarisante.This thesis is aimed at bringing epistemological and methodological elements to analyse the transnational public space, as structured by roles and positions staged on the occasion of United Nations conferences, in the specific context of the pluralist prescriptions of "sustainable developent" related to the normative dicourse on governance that is inherent to this notion. The choice of the Johannesburg Summit relates to this connection we study through the analysis of the evolutions that have characterized the UN discourse on development and environment, interdependence then participation, as well as procedures and practices within UN conferences from Stockholm (1972) to Rio (1992). Our analysis of Johannesburg builds on a diverse documentary corpus and on the exploration, through the use of textual statistics tools, of discursive positions embodied in the declarations made on the occasion of the official "General debate". As mediation spaces between political, economic and civil spheres that provide international actors with the opportunity to discuss the common good of the planet, as process resulting in the enunciation of shared orientations, UN conferences certainly stand for the most wide-ranging expression of the transnational public space and of its institutionalization. Through the Johannesburg case, it appears they also take place as a theatre that exhibits a "performance" embodied in devices, communication and participation strategies, discursive productions, a complex game reflecting actors' diversity in the paradoxical and constrained context of a polarizing UN mediation.PARIS12-CRETEIL BU Multidisc. (940282102) / SudocSudocFranceF

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