BPCO en médecine générale (enquête descriptive en Picardie)

Abstract

La BPCO est une maladie lentement progressive, longtemps peu symptomatique, se caractérisant par un trouble ventilatoire obstructif peu ou pas réversible. Cependant, sa détection à un stade précoce permet d'atténuer la perte de fonction respiratoire. De plus, l'incidence de cette maladie est en constante augmemàtion notamment en Picardie et le médecin généraliste est en première ligne pour assurer sa prévention et son diagnostic précoce. C'est pour cela, que nous avons réalisé entrejanvier 2006 et mars 2007 une enquête auprès de 664 médecins généralistes de Picardie. Le but était de connaître leur pratique en terme de prévention et de prise en charge initiale, notamment par rapport aux recommandations nationales et internationales. Nous avons obtenu un taux de réponses de 34,5%, avec un échantillon représentatif de la population médicale de Picardie. Les résultats ont montré que 59% des répondants ont eu connaissance des dernières recommandations publiées en 2003 par la SPLF, et parmi eux la plupart participent aux réunions de formation médicale continue (FMC), La principale source d'information concernant la BPCO reste cependant les revues médicales. En terme de prévention, la grande majorité des médecins généralistes inforaient leurs patients des risques liés au tabac et sont soucieux de les aider au sevrage. Cependant, la plupart d'entre eux n'utilisent que les thérapeutiques médicamenteuses d'aide au sevrage. En ce qui concerne le dépistage de la BPCO moins de 15% des médecins généralistes utilisent le spiromètre portatif mais l'on note quand même une utilisation deux fois plus importante chez les médecins qui connaissent les recommandations. Les 3/~ des médecins pensent à suspecter une BPCO en présence de facteurs de risque et la quasi totalité lors de l'apparition de signes cliniques. Pourtant, à peine plus de la moitié des médecins demandent un avis prieurnologique ou la réalisation d'EFR au préalable de la prise en charge~ Il s'agit pourtant du seul examen permettant d'affirmer le diagnostic. La première raison évoquée concernant cette attitude est le refus du patient. On note tout de même une grande partie des médecins qui attendent d'avoir une symptomatologie importante pour demander un avis spécialisé. Les traitements prescrits en première intention varient en fonction des sources d'information du médecin sur la BPCO, mais il s'agit le plus souvent d'associations thérapeutiques (béta2mimétique + anticholinergique ou corticoide). Notre étude montre donc qu'une grande partie des attitudes des médecins généralistes ne sont pas en accord avec les recommandations. il existe donc à la fois un risque de sous dépistage et de sous diagnostic mais ausssi une altération de la qualité de prise en charge des patients atteints de BPCO. Ainsi, il est important de faire de la BPCO une des priorités de la FMC. Ce travail peut permettre d'adapter les FMC de Picardie et peut servir de base aux évaluations des pratiques professionnelles (EPP). Les mesures d'amélioration proposées (rediffusion des recommandations et des rappels au sein des revues médicales, adaptation des réunions de FMC, protocole d'aide à la décision au cabinet médical et création de réseaux de santé) devront être régulièrement réévaluées lors de nouvelles d'EPPAMIENS-BU Santé (800212102) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF

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