Prothèse du genou unicompartimentaire interne de type Oxford (revue à long terme de 43 cas)

Abstract

La prothèse unicompartimentaire Oxford (Biomet Ltd, Bridgend, UK) a pour caractéristique principale de présenter un ménisque mobile. Cette pièce intermédiaire en polyéthylène possède des surfaces congruentes avec le composant tibial et fémoral et ceci, quelle que soit la position du genou. Le but de ce travail était d'analyser les résultats à long terme, avec un recul de plus de 10 ans, d'une série de 43 prothèses unicompartimentaires internes de type Oxford, implantées entre 1988 et 1994. Initialement, l'étude portait sur 54 patients, mais cinq (9%) ont été perdus de vue et neuf dossiers de patients décédés n'ont pas pu être utilisés car incomplets. Au final, 40 patients ont été inclus dans l'analyse : 16 en vie (30%), 14 décédés (43%) et 10 patients porteurs d'une prothèse totale du genou en raison de l'échec de l'arthroplastie unicompartimentaire (18%). L'âge moyen des patients était de 69 ans (47 à 86 ans) au moment de l'intervention. La population était composée de 60% d'hommes et l'index moyen de masse corporelle était de 28. L'arthrose représentait 91% des indications, l'ostéonécrose 7% et les autres étiologies 3%. Les reprises chirurgicales sont au nombre de treize : quatre descellements, trois arthroses fémoro-tibiales externes, une luxation du ménisque mobile itérative, deux ruptures de matériel (implant fémoral), une reprise itérative pour conflit intra-prothétique. La reprise consistait soit en un changement au profit d'une prothèse totale du genou (10 cas), soit en un changement de la pièce méniscale (3 cas). Un an après l'intervention, le score IKS était de 189,67 points +- 14,43 (115-200), soit 93% d'excellents et de bons résultats. Lors de la révision, l'âge moyen était de 82 ans. L'évaluation subjective retrouvait 69% de patients très satisfaits ou satisfaits. Le score global IKS était de 145,52 points +- 39,90 avec un score "fonction" de 61,17 points +- 34,43 et score "genou" de 89,05 points +- 15,85. Les résultats selon le score IKS étaient classés comme excellents dans 4 cas (> 170 pts), bons dans 4 cas (140-170 pts), moyen dans 2 cas (120-140 pts) et mauvais dans 5 cas (180 ). Dans le plan frontal, on a pu objectiver 16 erreurs de positionnement, représentées par une obliquité tibiale excessive dans sept cas et fémorale dans neuf cas (carrossage). Les liserés étaient présents sur 28% des prothèses. Au niveau de l'implant tibial : quatre liserés de grade 1, un liseré de grade 2 et enfin cinq descellements. Au niveau du fémur, un liseré de grade 1 et un descellement. Une usure du plolyéthilène a été retrouvée dans 18% des cas, avec une perte de hauteur moyenne de 3,25 mm (1-7). Le taux de survie était de 93% à 1 an, 90,5% à 5 ans, 74,7% à 10 ans et 70,1% à 15 ans. La prothèse Oxford offre des résultats satisfaisants à long terme, comme en témoigne le taux de contentement des patients porteurs de la prothèse, avec un recul de plus de 14 ans. Ce mode prothétique est en accord avec la volonté des patients visant à retrouver rapidement leurs capacités fonctionnelles. Hélas, les échecs que nous avons répertoriés, même si certains auraient pu être évités, témoignent de la difficulté de pose de cette prothèse. Le genu valgum postopératoire en est la description parfaite, car il est difficile de contrôler à la fois la bonne tension des ligaments, la stabilité du ménisque prothétique et l'axe global du membre inférieur qui doit être hypo-corrigé. Heureusement, le faible sacrifice osseux lors de l'implantation autorise, dans les meilleures conditions, une reprise par une prothèse totale.GRENOBLE1-BU Médecine pharm. (385162101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016