Les traumatismes du rachis cervical sont un motif fréquent de consultation au service d accueil des urgences. L enjeu principal est de ne pas méconnaître une lésion instable à risque médullaire. Deux études récentes (NEXUS et CCR) ont développées des outils décisionnels pour aider le clinicien dans la prescription des radiographies. Nous avons évalué la prise en charge des patients chez lesquels est suspectée une lésion du rachis cervical. Pour cela nous avons réalisé une étude prospective dans le service des urgences du CHU d'Angers. L'évaluation s'est faite par rapport à un protocole de prise en charge établi en concertation avec les services d'urgence, d'orthopédie et de radiologie. Le traitement proposé n'a pas été étudié.L'effectif est de 210 dossiers. La population concernée est jeune, 87,1% ont moins de 65 ans. Les AVP sont en cause dans 58,1% des cas. Un diagnostic cervical est retenu dans 42,9% des cas: contusion 57,8%; entorses bénignes 37%; fractures 5,6%. Des radiographies standard ont été prescrites dans 58,6% des cas. Dans 41,7% des cas elles n'étaient pas recommandées. Au total 57,1% des dossiers sont en adéquation dans l'utilisation de l'imagerie. Des clichés dynamiques sont prescrits dans 26,3%.Les patients de moins de 65 ans semblent moins bien pris en charge, le risque de lésion du rachis cervical apparaissant sous évalué. Les radiographies standards sont largement utilisées mais de façon inadéquate dans la moitié des cas. Par ailleurs trop souvent la charnière cervico-thoracique n'est pas visible. Les clichés dynamiques sont prescrits à bon escient, en moyenne à 10 jours du traumatisme. Ils n'ont jamais mis en évidence d'instabilité ligamentaire.ANGERS-BU Médecine-Pharmacie (490072105) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF