A l'image de nombreux pays, la France veut se doter d'un dossier médical électronique partagé accessible sur l'internet. Il est dénommé Dossier Médical Partagé puis Personnel, signant là son glissement vers l'appartenance au patient. Il a la particularité d'être inscrit dans la loi avant même d'être abouti sur le plan des systèmes d'informations hospitaliers, très en retards, et de l'informatisation des médecins de villes, incomplète. Il ne tiendra pas les promesses d'être fonctionnel en moins de trois ans. Nous reviendrons sur l'origine du dossier médical français, puis nous analyserons les raisons de son échec (gel du projet en 2006) que l'on sait forcément temporaire. Ce travail a permis de soulever les problématiques principales ; Les craintes liées à la sécurité sur Internet. Cette dernière nécessite des moyens techniques indispensables, énumérés. Les investissements qui doivent être revus à la hausse. Un encadrement juridique complet. Une modification des habitudes de travail : il faudra du temps pour alimenter le DMP, faire des synthèses régulières, et une rétribution adaptée. Quand aux objectifs du DMP (dépenser moins et mieux soigner), quelques études Américaines semblent démontrer que l'informatisation bien faite du dossier médical permet de majorer la qualité des soins, et ce sans majorer le risque de contentieux. L'exemple de la Norvège permet de prédire une réduction de coûts liée à la réduction des emplois. Le DMP ne remplacera pas le dossier professionnel du médecin. Celui-ci aura donc deux dossiers à gérer, nous insisterons sur la nécessité d'un outil simple au service du professionnel de santé.ROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF