Objectif : Évaluer l'impact des mutations somatiques de TP53 en combinaison avec les-mutations de KRAS sur l'évolution clinique des patients traités par cetuximab plus chimiothérapie pour un cancer colorectal métastatique (CCRM). Matériels et Méthodes :- étude retrospective incluant 64 patients traités par cetuximah pour un CCRM. La recherche des mutations a été effectuée dans la tumeur par séquençage direct des exons 5 à 8 pour TP53 et par la technique du SnaPshot pour KRAS. L'analyse a été complétée par le génotypage de BRAF et PIK3CA pour 49 patients et par l'évaluation du nombre de copies de l'EGFR par FISH pour 47 patients La réponse clinique a été corrélée aux statuts mutationnels par le test de Fisher. Les survies sans progression (SSP) ont été calculées selon la. méthode de Kaplan Meier et comparées par le test du log-rank. Résultats : une mutation de KRAS a été trouvée chez 18 des 64 patients (28 %). Ces mutations étaient significativement associées à la résistance au traitement. Une mutation de TP53 a été retrouvée chez 41 des 64 patients (64 %). Dans la population totale de l'étude et dans le sous-groupe de 46 patients KRAS sauvage, les mutations de TP53 étaient significativement associées au contrôle de la maladie (p=0,037 et p=0,008 , respectivement). Des mutations de BRAF, de PIK3CA et une augmentation du nombre de copies de l'EGFR ont été retrouvées chez 4 %, 11 % et 19 % des patients, sans association significative avec l'évolution clinique des patients. Conclusion : notre étude suggère que, chez les patients présentant un CCRM, les mutations de TP53 sont prédictives d'une plus grande sensibilité au cetuximab, en particulier en l'absence de mutation de KRAS. Le génotypage de TP53 pourrait avoir une valeur additionnelle chez les patients KRAS sauvages pour optimiser la sélection des patients susceptibles de bénéficier des thérapies ciblées anti-EGFR.ROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF