Les obstacles à la réalisation du toucher rectal dans le cadre du dépistage du cancer de la prostate (une étude qualitative auprès des médecins généralistes de la Haute-Loire)
Il existe des divergences entre les recommandations de l'Association Française d'Urologie et de la Haute Autorité de la Santé pour le dépistage du cancer de la prostate. Toutes les deux s'accordent sur l'association du toucher rectal (TR) et du dosage sanguin des PSA. Des études ont mis en évidence une pratique non systématique du TR en médecine générale (MG). Proposer ce geste à un patient asymptomatique pose problème au généraliste. L'objectif de cette thèse est d'identifier les facteurs limitant à la réalisation du toucher rectal pour le dépistage du cancer de prostate en MG. Il s'agit d'une étude qualitative par entretiens semi structurés et étude transversale par auto questionnaires envoyés aux MG de la Haute-Loire entre mars et novembre 2008. Dix interviews ont été nécessaires pour atteindre la saturation des données. 121 MG sur 193 ont répondu au questionnaire (62%). Les principaux obstacles identifiés lors des entrtiens ont été la gêne, le manque de temps, l'impression d'une meilleure acceptabilité du dosage sanguin et d'une supériorité diagnostique des PSA, l'absence de clarté sur les recommandations et le manque de fiabilité du geste. Des solutions ont été proposées pour surmonter ces obstacles. 77% des MG répondeurs ont cité la gêne éprouvée par le patient et 91,5% la meilleure acceptabilité d'une prise de sang. Pour un geste clinique qui peut paraître simple, l'étude montre que le MG a des difficultés à proposer le TR lors de dépistage du cancer prostatique. L'analyse de ces freins permet de proposer des solutions pour en faciliter la pratique courante.CLERMONT FD-BCIU-Santé (631132104) / SudocSudocFranceF