Epidémiologie des pneumopathies postopératoires après résection pulmonaire majeure

Abstract

Les pneumopathies postopératoiores (PPO) après résection pulmonaire majeure sont fréquentes et associées à une lourde morbi-mortalité. L'incidence des PPO est très variable selon séries publiées et leur épidémiologie microbiologique est pauvrement documentée dans la littérature. L'objectif de notre étude était d'évaluer l'incidence des PPO dans notre service ainsi que l'écologie microbiologique de ces pneumopathies afin d'apprécier la sensibilité des germes isolés à l'antibioprophylaxie et à l'antibiothérapie curative. Nous avons inclus rétrospectivement 188 patients, au cours de l'année 2008, avec un âge moyen de 59 ans. Parmi ces patients, 56 ont présenté une PPO (29,8 %) dont 36 ont été documentées. La majorité des pneumopathies sont précoces (78,6 %). Les facteurs de risque retrouvés dans notre étude sont la présence d'une BPCO, l'obésité, les durées prolongées de chirurgie et d'anesthésie. L'analgésie péridurale semble être protectrice dans la survenue des PPO. Les pneumopathies postopératoires sont associées à des durées de séjour en réanimation et hospitalière augmentées ainsi qu'un taux d'intubation plus important. La mortalité à 130 était de 8,9 %. L'écologie microbiologique des PPO montre la présence de germes différents des infections communautaires avec une prédominance d'entérobactéries à faible niveau de résistance, et l'antibioprophylaxie (céphalosporine de première génération) est sensible dans près de 50 %. Tout ceci est en faveur de conserver notre antibioprophylaxie. Malgré la précocité d'apparition des PPO. L'antibiothérapie curative doit être large et ne doit plus être considérées comme des infections communautaires.BORDEAUX2-BU Santé (330632101) / SudocSudocFranceF

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