La mise en scène de la fin chez les Décadents (une comédie de la mort)

Abstract

Mythe ou réalité que la décadence à la fin du XIXe siècle? Une analyse objective, raisonnée et rétroactive de l histoire tend à interpréter la fortune du concept de décadence comme une création de l imaginaire collectif, nourri de religion et de discours pseudo scientifiques et de superstitions, comme, en somme, un mythe. La décadence est ainsi selon nous le fruit d un amalgame, d une superposition d éléments hétérogènes qui furent perçus dans une souterraine et subjective corrélation. Huysmans, Lorrain, Rachilde, Laforgue sont-ils des écrivains décadents ? Nous aimerions changer les termes de la question et la poser ainsi : ces écrivains sont-il des écrivains de la décadence ? Nous pensons en effet que les artistes d alors n ont pas été les produits de ces douteuses théories mais qu ils se sont au contraire approprié le vivier mythique de la décadence, enrichie du scientisme d alors. Nous voudrions ainsi montrer comment cette littérature décadente, qu il convient d appeler décadentiste, afin d en faire sentir le caractère volontairement et non maladivement décadent, s est appropriée un ensemble d archétypes et de stéréotypes constitutif de l imagerie collective de la décadence. Nous voudrions ainsi montrer comment la littérature décadente a exploité tous les aspects du mythe, tant dans les structures du discours que dans l imaginaire qu elle développe, comment ces écrivains ont réussi a esthétisé un concept historique et à le transformer en une littérature méta-décadente, dont la pierre angulaire se trouve dans l esprit fumiste d une époque goûtant la mystification, l ironie, le second degré, comment, en définitif, la littérature dite décadente repose sur une comédie de la mort.Myth or reality that the decline in the late nineteenth century? An objective, rational and retrospective history tends to interpret the wealth of the concept of decadence as a creation of imagination, fed religion and pseudo-scientific discourses and superstitions, as, in fact, a myth. The decay is thus our view the result of an amalgam, a superposition of heterogeneous elements that were perceived in a subjective relationship underground. Huysmans, Lorrain, Rachilde, Laforgue are decadent writers? We would like to change the terms of the question and ask this: these writers are there any writers of the decadence? Indeed, we believe that artists of that time were not the products of these dubious theories but they are otherwise suitable breeding ground of the legendary decadence enriched scientism then. We would show how well this decadent literature, it should call decadentist, to be felt in the deliberately decadent and not morbidly, has appropriated a set of archetypes and stereotypes constituting collective imagery decadence. We would thus show how decadent literature has exploited all aspects of the myth, both in the structures of discourse in that it develops the imagination, how these writers have managed to aestheticized a historical concept and turn it into a literature meta -decadent, whose cornerstone is in the mind of a hoaxer time enjoying the joke, irony, the second degree, how, ultimately, the so-called decadent literature based on a comedy of death.BORDEAUX3-BU Lettres-Pessac (335222103) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016