Né le 26 février 1901 à Paris d'un père médecin, juif, d'origine roumaine qui lui transmet ses idées politiques de gauche, Raymond Leibovici se destine à une carrière médicale. Sorti plusieurs fois major de sa promotion, il échoue pourtant à l'épreuve orale du concours de l'agrégation, seule épreuve non anonyme, en raison de ses origines juives et de ses convictions politiques. Lorsque la France déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939, Raymond Leibovici est mobilisé. En dépit de son engagement, il est suspecté d'avoir déserté. Opposant à l'armistice, il recrute dès octobre 1940 des résistants parmi ses confrères et anciens patients. En 1941, il fonde le Front National des médecins, mouvement résistant d'inspiration communiste. Bien que laïc, il demeure juif aux yeux de la législation antisémite de Vichy. A partir de 1942, il est interdit d'exercice et ses biens sont réquisitionnés. Il décide alors d'entrer dans la clandestinité et devient le rédacteur en chef du Médecin Français, l'organe de presse du Front National des médecins. Il organise les services de santé du Front National et des Francs Tireurs et Partisans. Ses activités l'amène à participer au Comité Médical de la Résistance avec Robert Debré et Pasteur Vallery Radot. Aux cotés du colonel Rol-Tanguy, il compte parmi les artisans de la libération de Paris en août 1944. Démobilisé le 1eC août 1945, Raymond Leibovici reprend sa carrière de chirurgien et devient chef de service à l'hôpital Saint-Antoine. Décoré à plusieurs reprises, il est promu au grade d'officier dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur.ROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocSudocFranceF