Le rivaroxaban, premier inhibiteur direct du facteur Xa administrable par voie orale

Abstract

En France. les pathologies thromboemboliques veineuses sont responsables chaque année de 5 à 10 000 décès, plaçant cette pathologie en 3è position des maladies vasculaires. après les pathologies coronaires et neurovasculaires. Actuellement, afin de prévenir et de lutter contre ces pathologies thrombotiques, sont principalement utilisés deux types d'anticoagulants, les héparines et les antivitamines K (AVK), sans oublier l'autre alternative que sont l'hirudine et ses dérivés. Malheureusement ces traitements habituels présentent chacun à leur manière des inconvénients non négligeables à savoir une administration parentérale exclusive en ce qui concerne les héparines ou les hirudines et la nécessité d'un suivi régulier de la coagulation et d'un ajustement de dose pour les AVK. Le rôle central que joue le facteur Xa dans la cascade de la coagulation, ainsi que les inconvénients des autres anticoagulants ont poussé au développement de nouveaux anticoagulants comme le rivaroxaban (Xarelto® ), premier inhibiteur sélectif du facteur Xa administrable par voie orale. Ses atouts : une absorption rapide après administration par voie orale, une bonne rapidité d'action, une variabilité interindividuelle faible ne nécessitant à priori pas de suivi biologique régulier de la coagulation. une fenêtre thérapeutique large ne nécessitant pas d'adaptation de posologie hormis chez les insuffisants rénaux, une absence d'interactions aussi bien avec la nourriture qu'avec des médicaments métabolisés par les cytochromes : une efficacité démontrée équivalente voir supérieure aux traitements actuels dans ses potentielles indications thérapeutiques que sont la chirurgie orthopédique majeure, la maladie thromboembolique veineuse, les syndromes coronaires aigus. Le rivaroxaban a obtenu fin septembre 2008 une AMM européenne dans l'indication suivante : prévention des événements thromboemboliques veineux chez les patients adultes bénéficiant dune intervention chirurgicale programmée de la hanche ou du genou (prothèse totale de hanche ou du genou) . En France, l'autorisation de mise sur le marché a été entérinée en Mai 2009. Les études cliniques réalisées laissent à penser que cette AMM sera prochainement étendue à d'autres pathologies, notamment à la prévention secondaire des thromboses veineuses profondes. Cependant nous n'avons pas encore assez de recul concernant cette molécule pour affirmer catégoriquement son efficacité mais surtout son innocuité. En effet des complications survenues avec le ximelagatran, un inhibiteur de la thrombine actif par voie orale sont apparues lors de son utilisation en routine, aboutissant à l'arrêt de la commercialisation de la molécule. Enfin, on peut s'interroger sur la conduite à tenir en cas de surdosage, et la nécessité d'une éventuelle surveillance biologique chez certains sujets (insuffisants rénaux).ROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocSudocFranceF

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