La pratique de la gynécologie médicale et obstétrique des médecins généralistes en Picardie (les obstacles, les attentes, les besoins en formation)

Abstract

Ce travail a été réalisé pour vérifier l hypothèse selon laquelle, les médecins généralistes de la région Picarde ne pratiqueraient pas suffisamment la gynécologie et/ou l obstétrique dans leurs cabinets. Des informations personnelles telles que l âge et le sexe, et des informations professionnelles telles que le mode, l année et la zone d installation, les modalités de prise en charge des cas cliniques les plus courants en gynécologie et en obstétrique et des précisions sur la formation initiale et complémentaire des médecins généralistes, ont fait l objet d un recueil par le biais d un questionnaire de 72 items. Les réponses ont été recueillies, et traitées selon les strictes règles de la statistique aboutissant à des résultats qui ont été interprétés individuellement mais également d une manière bi ou multivariée après l application de croisements adéquats. 352 médecins généralistes ont participé à l enquête. 82 % pratiquent la gynécologie médicale et 81 % pratiquent la gynécologie obstétrique régulièrement. Les médecins généralistes se sentent suffisamment formés pour réaliser des frottis (87 %), suivre des grossesses (84 %), poser et retirer des implants contraceptifs (33 %), poser et retirer des stérilets (24 %). 19 % de médecins généralistes s estiment capable d accoucher une femme enceinte à domicile. Le traitement de toutes ces données a permis de conclure que les médecins généralistes, en Picardie, possèdent globalement un savoir théorique de bon niveau en matière de gynécologie et d obstétrique, mais qu ils ne le mettent pas forcement en pratique dans leurs cabinets. Cela à cause de quelques obstacles parfois matériels et souvent par manque d un chaînon entre la théorie et l application finale que représente la formation pratique (stages, ateliers, séminaires ). Toutes ces constatations m ont amenée à formuler des solutions pragmatiques, espérant contribuer, certes modestement, à une grande réflexion sur l amélioration des pratiques professionnelles, et dans l intérêt de la santé publique en maintenant les médecins généralistes comme pivot du système de soins.This study was undertaken to verify the hypothesis that general practitioners in the region of Picardy do not practice sufficiently gynecology and/or obstetrics. Personal data such as age, gender, professional data, mode of practice, the year of initiating practice, catchment area, performance in gynecology and obstetrics according to most frequent clinical cases encountered in general practice and data on university, postgraduate and any additional education were collected from 72-item questionnaires. Responses were submitted to statistical analysis both individually and using a multivariate approach. A total of 352 GPs answered the questionnaire. Of them 82 % practice regularly gynecology and 81 % obstetrics. GPs believe they are adequately educated to perform cytology (87 %), monitor pregnant women (84 %), insert and remove contraceptive implants (33 %), insert and remove coils (24 %). Nineteen percent GPs believe they are capable of delivering babies at home. The present study shows that GPs in Picardy have a good theoretical knowledge of gynecology and obstetrics, but they do not necessarily use this knowledge in practice. The main reason is a lack of equipment and no translation of theory into practice (trainings, courses, seminars ). These findings prompted me to propose pragmatic solutions which may contribute to the improvement of practice and from the viewpoint of public health gains to maintain a pivotal role of GPs.AMIENS-BU Santé (800212102) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016