Retentissement osseux et cardio-vasculaire de l'hormonothérapie adjuvante du cancer du sein non métastatique

Abstract

Cette étude prospective a pour objectif de déterminer l'impact de l'hormonothérapie du cancer du sein sur le tissu osseux et le système cardio-vasculaire, selon que les patientes aient bénéficié ou non d'une chimiothérapie adjuvante préalable et selon leur statut gonadique initial. 142 patientes ont été incluses dans cette étude : 77 ont été traitées par tamoxifène et 65 par un inhibiteur de l'aromatase, pendant une durée moyenne de 28 mois. Nos résultats montrent une perte osseuse plus marquée chez les patientes ayant reçu une chimiothérapie adjuvante, essentiellement du fait de la survenue d'une ménopause anticipée chimio-induite. Le tamoxifène ne permet pas de freiner la perte osseuse du début de la ménopause; par contre, chez les femmes initialement ménopausées, il est associé à une diminution significative du taux de perte osseuse contrairement à ce qui est observé chez les patientes traitées par un inhibiteur de l'aromatase. Au plan cardio-vasculaire, la chimiothérapie est responsable de modifications de la composition corporelle : augmentation du rapport masse grasse/masse maigre et redistribution androïde du tissu adipeux. Comme pour le tissu osseux, les effets de la chimiothérapie sont essentiellement la conséquence de son impact sur la fonction gonadique. Il ne semble pas y avoir un impact métabolique associé des traitements adjuvants du cancer du sein. En conclusion, notre étude souligne l'importance de l'évaluation du statut osseux initial des patientes traitées pour un cancer du sein ainsi que de l'impact des traitements adjuvants.TOULOUSE3-BU Santé-Centrale (315552105) / SudocSudocFranceF

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