Introduction : Le tabagisme est aujourd hui la première cause de mortalité évitable. Il me semblait intéressant d essayer de comprendre le comportement des fumeurs lorsqu une maladie grave liée à celui-ci leur est annoncée. Par ailleurs, quel rôle joue le médecin traitant dans ce contexte ? Méthode : Etude qualitative par entretiens semi directifs auprès de patients présentant une maladie grave liée au tabac et auprès de médecins généralistes. Résultats : 14 patients et 4 médecins généralistes ont été interrogés. Ils fumaient tous entre 1 et 3 paquets par jour et avaient pour la plupart déjà tenté un sevrage. A l annonce de la maladie, ils ont tous tenté d arrêter. Les avis étaient très partagés sur l implication du médecin traitant dans la pathologie tabagique avant l apparition de la maladie. Concernant les médecins généralistes, ils disaient tous utiliser le conseil minimal et insister sur l arrêt du tabac à la découverte d une maladie grave liée à celui-ci. Les médecins non fumeurs pensaient que le statut de non fumeur du médecin généraliste ajoutait une crédibilité dans le sevrage du patient. Discussion : L étude montre bien que la maladie grave liée au tabac est l évènement qui permet au fumeur de changer de comportement vis-à-vis du tabac et souvent sans difficulté. Bien que les médecins généralistes disent utiliser le conseil minimal, la prévention du tabac lors d une consultation peut être longue et source de lassitude lorsque le patient est réticent à l idée d un sevrage. Conclusion : Les patients arrêtent de fumer plus facilement lorsqu ils sont confrontés à une maladie grave. Les médecins généralistes devraient régulièrement proposer leur aide au sevrage avant même l apparition d une pathologie liée au tabac.Introduction: Nowadays smoking is the leading cause of preventable death. It seemed interesting to me to try and understand the behaviour of smokers when a severe illness linked to smoking is discovered and announced to them. Besides, what role does the general practitioner has in this context ? Method: Qualitative study through semi-structured interviews with patients affected by illness linked to tobacco and with general practitioners. Results: 14 patients and 4 general practitioners were questioned. They all smoked between 1 and 3 packets per day and most of them had already tried a weaning. Following the announcing of the illness, they all tried to stop. Opinions, concerning the implication of the general practitioner in the pathology linked to tobacco before the apparition of the illness, are divided. As for the general practitioners, they all say that they use the minimum advice and insist on stopping smoking when the serious illness related to it is discovered. Most of the practitioners believe that the status of non-smoker of the general practitioner adds credibility in the weaning of the patient. Discussion: This study effectively shows that the apparition of a serious illness linked to tobacco is the event which enables smokers to change their behaviour concerning tobacco and often without difficulty. Although general practitioners claim using the minimum advice, smoking preventions can take quite long during a consultation and can become quite irritating when the patient is reluctant concerning a weaning. Conclusion: Patients stop smoking easily when they are confronted to a severe illness. General practitioners should regularly offer their help for weaning before the apparition itself of pathology linked to tobacco.AMIENS-BU Santé (800212102) / SudocSudocFranceF