Prise en charge de la crise de goutte en soins primaires en Polynésie Française (questionnaire auprès de médecins généralistes et état des lieux des connaissances )

Abstract

La goutte est la pathologie rhumatismale inflammatoire la plus fréquente chez l'homme. Cette étude évaluait la prise en charge de la crises de goutte en soins primaires en Polynésie Française. Elle a été réalisée de Mars à Juillet 2011 à Tahiti, via un questionnaire par mail adressé aux 68 médecins généralistes (MG) libéraux de Tahiti inclus. Le pourcentage de réponse était de 33,8 %. La colchicine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) étaient prescrits dans plus de la moitié des cas par respectivement 86,9 % et 56,5 % des MG. 60,8 % et 52,2 % des MG étaient confrontés respectivement à une demande expresse et à une automédication par AINS chez plus de la moitié de leur patientèle. 65,2 % d'entre eux ont constaté une inobservance du traitement de fond chez plus de la moitié de leurs patients. Avec une prévalence de l'hyperuricémie à 21 % en 1995, la goutte est un problème de santé publique en Polynésie Française et le polynésien est un goutteux difficile à traiter. La fréquence des comorbidités associées rend délicate l'utilisation des thérapeutiques usuelles, de nouvelles thérapeutiques étant parfois une alternative. L'éducation est la clé du traitement et doit concerner les règles hygiéno-diététiques, l'observance, l'automédication, les comorbidités et le suivi biologique. Certains aspects socioculturels pourraient expliquer l'échec des campagnes de prévention.Gout is the most common inflammatory joint disease in men. The aim of this study was to evaluate the management of goût in primary care in French Polynesia. This study was conducted from March to July 2011 in Tahiti through a questionnaire sent by mail to Gps of Tahiti. Of 68 Gps included, the response rate was 33.8 %. Colchicine and non-steroidal anti-inflammatory drugs (NSAIDs) were prescribed in more than half the cases by respectively 86.9 % and 56.5 % of physicians. 60.8 % and 52.2 % of prescribers were respectively confronted with a specific request and with a self-medication with NSAIDs in more than half of their patients. The prevalence of hyperuricemia was 21 % in 1995. goût is a public health problem in French Polynesia and the Polynesian population has a difficult-to-treat gout. The frequency of comorbidities makes it difficult to use conventional therapies, new therapies are sometimes and alternative. Education is the key to treatment and should involve lifestyle and dietary advice, compliance, self-medication, comorbidities, biological monitoring. Some sociocultural aspects could explain the failure of prevention campaigns.RENNES1-BU Santé (352382103) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016