Le diagnostic de myélodysplasie demeure incertain chez un nombre non négligeable de patients malgré une démarche bien codifiée reposant sur l hémogramme, le frottis sanguin et médullaire ainsi que le caryotype. Le but de notre étude est de suivre cette catégorie de patients afin d étudier les différents paramètres susceptibles de confirmer un tel diagnostic. Une cohorte de 518 patients a été constituée sur une période de 3 ans devant la suspicion de syndrome myélodysplasique (MDS). Chez soixante-douze patients une autre cause qu une MDS a été retenue d emblée. Les autres 446 patients ont été classés, selon des critères de certitude initiale, en 3 catégories : possible , probable et certain . Cent-vingt-deux patients ont été perdus de vue. Chez 28 patients sur 84 du groupe possible une autre étiologie a été retenue, 25 montraient une cytopénie persistante sans cause évidente et 31 sont passés à un niveau certain après un suivi moyen de 16.2 mois. Chez ces derniers, une culture des progéniteurs a été réalisée au deuxième prélèvement médullaire dans 42% des cas et est revenue pathologique dans 85% des cas. Sur les 148 patients classés en niveau initial probable , 4 patients ont corrigé leurs anomalies au bout de 6 mois, les autres 144 patients ont été suivis sur une période moyenne de 21.1 mois et passant à un niveau final certain . Les cultures des progéniteurs réalisées initialement dans 66.7% des cas sont revenues pathologiques dans 67% des cas. Parmi les 92 patients classés en niveau certain un seul patient a eu son diagnostic de MDS infirmé. Notre étude suggère une contribution significative de la culture des progéniteurs dans le diagnostic initial de MDS.ST ETIENNE-BU Médecine (422182102) / SudocSudocFranceF