Objet - Les fluoroquinolones et les céphalosporines de 3ème génération sont largement prescrites à l'hôpital (environ 20% des prescriptions d'antibiotiques) et de nombreuses résistances bactériennes apparaissent. Le but de cette étude rétrospective est d'étudier la pratique de la désescalade antibiotique au CHU de Nantes, dans le traitement des infections urinaires communautaires, dans un projet de sauvegarde des fluoroquinolones et des céphalosporines de 3ème génération. Méthodes - L'évaluation de ces pratiques a porté sur une période d'un an en 2010. Le recrutement des patients issus de 12 services différents s'est fait par le biais des ECBU. Un questionnaire a été rempli pour chaque patient, permettant d'obtenir des informations sur le diagnostic posé, les complications éventuelles, le traitement empirique, l'adaptation à l'antibiogramme, les raisons de non désescalade et la durée de traitement entre autres. Résultats - La moyenne d'âge des patients était de 70 +- 22,5 ans. Sur 80 patients inclus la désescalade n'a été faite que pour 32 patients (soit 40%). Elle aurait pu être réalisée pour 11 patients supplémentaires (pour qui il n'y avait pas de bonne raison de ne pas désescalader) et chez 20 autres personnes (pour lesquelles la désescalade a été oubliée). Nous n'avons pas retrouvé de facteurs influençant la désescalade : ainsi, il n'y avait pas de différence significative en fonction du sexe, du service d'hospitalisation ou du diagnostic retenu. Conclusion - Cette étude a mis en avant le fait que la désescalade antibiotique n'était pas encore entrée dans toutes les pratiques. Pourtant une économie des fluoroquinolones est nécessaire. Une clarification des recommandations associées à la diffusion d'un guide régional de bonne pratique antibiotique, ainsi que l'informatisation des prescriptions, mise en place depuis peu, permettraient d'optimiser la prise en charge antibiotique en cas d'infection urinaire.NANTES-BU Médecine pharmacie (441092101) / SudocSudocFranceF