Rôle du médecin généraliste dans l'application des recommandations sur le dépistage systématique de l'infection par le VIH (enquête qualitative auprès d'un écantillon de médecins généralistes en Gironde)

Abstract

Le dépistage de l'infection par le VIH reste un problème de santé publique majeur malgré l'évolution des moyens diagnostiques, prophylactiques et thérapeutiques. Dans un objectif de réduire un retard au dépistage évident, la HAS recolmmande la mise en oeuvre d'une stratégie de dépistage universel reposant sur la proposition du test de dépistage à la population générale de 15 à 70 ans hors notion d'exposition à un risque de contamination particulier. Une étude qualitative a été réalisée à partir d'entretiens de groupe auprès d'un échantillon de médecins généralistes de terrain afin d'évaluer leur acceptation de ce dépistage dans leur pratique quotidienne. Cette étude montre que l'idée d'un dépistage généralisé leur paraît logique mais en ce qui concerne la réalisation de ce dépistage au sein de leurs cabinets, il est nécessaire de leur apporter davantage de preuves sur les plans épidémiologique, médical et économique avant de pouvoir y adhérer. L'étude met en évidence différents obstacles selon lesquels les médecins généralistes pourraient difficilement intégrer une telle attitude de dépistage à leur pratique. Parmi les difficultés les plus évoquées, on notera un temps de consultation trop limité pour aborder ce type de problématique. Sur le plan affectif, les médecins transmettent également une certaine pudeur à aborder ce genre de sujet avec leurs patients. Enfin, l'étude révèle un manque de connaissances et d'assurance pour aborder la question du dépistage de l'infection par le VIH en général. Devant les difficultés rencontrées dans leur pratique, les médecins proposent la mise en place de consultations de prévention spécifiques et/ou l'organisation d'un tel dépistage calqué sur la campagne de dépistage du cancer colorectal. Aussi, ils expriment leur souhait de voir les pouvoirs publics s'impliquer davantage. Les médecins généralistes exécutant alors les consignes avec moins de gêne. Enfin, pour assurer le relais des médecins généralistes à un tel dépistage, il semble également nécessaire de mettre en place une formation ciblée répondant à leurs interrogations quant à la mise en place de ce dépistage et leur apportant également des éléments de réponse à donner à leurs patients.BORDEAUX2-BU Santé (330632101) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016