En général, les composés allergisants ont besoin de se lier à des biomolécules pour devenir immunogènes. Ainsi, les sensibilisants cutanés et certains sensibilisants respiratoires doivent réagir avec les protéines épithéliales, en formant une liaison covalente stable, pour donner naissance à un complexe haptène-protéine antigénique. La formation de ce complexe est la première étape indispensable lors de la sensibilisation à des haptènes. Aussi l étude de la réactivité des allergènes cutanés vis-à-vis des protéines a été une cible privilégiée pour le développement de méthodes alternatives à l expérimentation animale. Afin de voir si cette approche pourrait être étendue à des sensibilisants respiratoires (i.e. diisocyanates et anhydrides d acide), notre objectif a été d identifier s il existe une réactivité spécifique de ces allergènes vis-à-vis des acides amines, du glutathion et d un peptide modèle. Une technique développée au laboratoire de Dermatochimie consiste à marquer au carbone 13 les positions réactives des allergènes afin de pouvoir suivre leur réactivité vis-à-vis de biomolécules par RMN. Nous avons montré que l activation du système immunitaire par des molécules conduisant à des allergies cutanées et/ou respiratoires pourrait corréler à un profil de réactivité vis-à-vis des résidus thiol et amine des protéines. Cette observation pourrait permettre de distinguer ces deux catégories d allergènes dans le test alternatif basé sur la mesure de la réactivité peptidique vis-à-vis de peptide comportant un résidu thiol ou amine.Allergens need to bind to biomolecules to become immunogenic. Also, cutaneous and respiratory sensitizers have to react with epithelial proteins, giving rise to the formation of the hapten-protein conjugate through a stable covalent bond. Formation of such conjugate is the first key step during the sensitization process. Reactivity studies of cutaneous allergens towards proteins are one of the main research fields in order to develop alternative methods to animal testing. In order to verify if this approach could be extend to respiratory allergens (i.e. diisocyanates and acid anhydrides), our goal was to identify if it could be possible to distinguish the both type of allergens through their reactivity with amino-acids. A technique has been developed in the Laboratoire de Dermatochimie and consists to label each reactive position of allergens with carbon 13 in order to follow their reactivity towards biomolecules by NMR experiments. It has been shown that the activation of the immune system by cutaneous and/or respiratory allergens could be correlated with their reactivity through the amino or thiol residues. These observations would be allowed to distinguish the both type of allergens in a peptide reactivity assay developed with two peptides containing a thiol or a amino residue.STRASBOURG-Sc. et Techniques (674822102) / SudocSudocFranceF