Quelle est la prise en charge de l'ostéoporose post-ménopausique, chez les femmes âgées de 50 à 90 ans, par les médecins généralistes et les rhumatologues, à Paris et en Seine-Saint-Denis, par rapport aux recommandations de la Haute Autorité de Santé 2006?

Abstract

Introduction : Caractérisée par une diminution de la densité osseuse et une détérioration de la qualité du tissu à l origine de plus de 130 000 fractures par an, l ostéoporose entraine d importantes répercussions sur la qualité de vie et la mortalité. L objectif principal était de comparer certains points de la prise en charge de l'ostéoporose post-ménopausique chez les femmes âgées de 50 à 90 ans entre les médecins généralistes et les rhumatologues à Paris et en Seine-Saint-Denis par rapport à la littérature et aux recommandations de la Haute Autorité de Santé 2006. Matériel et méthode : Nous avons mené une étude descriptive, comparative, prospective à type d enquête de février 2010 à mars 2011. L ordre des médecins nous a fourni une liste de contacts de 4544 médecins généralistes et 285 rhumatologues. 300 médecins généralistes et 150 rhumatologues ont été interrogés. Résultats: 60 médecins généralistes et 60 rhumatologues ont répondu. Les 2 groupes de médecins analysés étaient comparables. 52% de médecins généralistes et 78% de rhumatologues recherchent les facteurs de risque de l ostéoporose (p=0,0022). 20% des médecins généralistes et 13% des rhumatologues affirment que généralement, la première fois qu'une patiente consulte pour discuter du diagnostic de l'ostéoporose se fait suite à une fracture (p=0,3272). 18% de médecins généralistes et 13% de rhumatologues décident de prescrire un traitement de l ostéoporose chez une patiente seulement après une fracture (p=0,4531). 77% des médecins généralistes et 93% de rhumatologues prescrivent une densitométrie osseuse avant de prescrire un traitement (p=0,0106). 84% de médecins généralistes et 64% de rhumatologues pensent que l ostéodensitométrie osseuse a une bonne spécificité (p=0,0147), de même respectivement, 86% et 60% pensent qu elle a une bonne sensibilité (p=0,0023). 55% de médecins généralistes et 95% de rhumatologues prescrivent un dosage phosphocalcique (p<0,0001). 50% de médecins généralistes et 81% de rhumatologues dosent systématiquement la vitamine D avant de supplémenter (p=0,0003). 68% de rhumatologues et 55% de généralistes font une dose d attaque de vitamine D (p=0,1331). 35% de médecins généralistes 68% de rhumatologues font un questionnaire des apports calciques avant de supplémenter en calcium (p=0,0003). 87% de médecins généralistes et 47% de rhumatologues supplémentent systématiquement en calcium (p=0,0014). 73% de médecins généralistes et 38% de rhumatologues associent du calcium à la prescription de vitamine D (p=0,0001). Quasiment aucun médecin ne dose le CTX sérique et la phosphatase alcaline dans le bilan de l ostéoporose. 8% de médecins généralistes et 17% de rhumatologues prescrivent un panoramique dentaire ou des soins dentaires avant d administrer un biphosphonate (p=0,1675). La plupart des médecins prescrivent en première intention l alendronate. Conclusion :Les rhumatologues maitrisent un peu mieux l ostéoporose que les médecins généralistes. Des propositions peuvent être faites pour améliorer les pratiques.PARIS13-BU Serge Lebovici (930082101) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016