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Place du médecin généraliste dans la prise en charge des violences sur mineurs

Abstract

But de l étude : Evaluer la place et l action actuelle du médecin généraliste lors des consultations pour faits de violences sur mineur. Matériel et méthodes : Nous avons rétrospectivement inclus les dossiers de 738 consultations pour violences sur mineur du C.A.S.A. de Rouen entre le 1er Janvier 2011 et 31 Décembre 2011. Les critères étudiés par patient étaient l âge, le sexe, le type de violence subie (physique, sexuelle, maltraitance), le lieu de survenue des faits (milieu scolaire, domicile, voie publique), l identité de l agresseur (inconnu, élève, père, mère, cousin ), la notion d une consultation auprès d un médecin généraliste, la rédaction d un certificat médical descriptif par le médecin généraliste, l établissement ou non par le médecin généraliste d une ITT sur ce certificat médical, l ITT établie au C.A.S.A. du CHU de Rouen. Les données ont été comparées à l aide du test de Student pour les variables quantitatives et du test du Chi 2 pour les variables qualitatives. Résultats : Sur 665 dossiers retenus, 141 patients (21,2%) victimes de violences avaient dans un premier temps consulté leur médecin généraliste : 36% dans les violences scolaires, 17,7% dans les violences sur la voie publique et 14,4% dans les violences au domicile. Lors d'une consultation auprès d'un médecin généraliste, la fréquence d établissement d un certificat était de 92% pour les violences physiques et 80% pour les violences sexuelles. La fréquence d'établissement d'une durée d'ITT était de 37% pour les violences physiques. Aucune ITT n a été établie par les médecins généralistes dans les cas de violences sexuelles.Au total, nous avons relevé 52 durées d'ITT établies par les médecins généralistes pour un total de 142 journées soit une moyenne de 2,73 journées. Pour les même cas, les médecins légistes du C.A.S.A. ont établi 108 journées d ITT soit une moyenne de 2,08 journées. Il existe une différence significative (p<0.05) entre les deux séries.Conclusion : La place du médecin généraliste comme premier maillon de la chaine de prise en charge et de signalement des violences sur mineur doit être affirmée et renforcée. Cette place s'appuie sur un fonctionnement en réseau ville-hôpital et une orientation rapide vers le C.A.S.A. Une forte sensibilisation des professionnels est nécessaire pour pérenniser cette synergie d action.ROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocSudocFranceF

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