Évaluation rétrospective de la prise en charge des luxations gléno-humérales antérieures au SAMU de Lyon et aux urgences traumatologiques de l'hôpital Édouard Herriot en 2012

Abstract

Introduction : À ce jour, il n'existe pas de protocole clairement défini pour la réduction des luxations gléna-humérales antérieures (LGHA). L'objectif de cette étude était d'effectuer un état des lieux sur les pratiques hospitalières et préhospitalières à Lyon en 2012. Méthode: Nous avons réalisé une étude rétrospective observationnelle comparative de la prise en charge des LGHA, du 1er janvier au 31 décembre 2012, au SAMU de Lyon et aux urgences traumatologiques du SMA de l' hôpital Edouard Herriot. Résultats: Nous avons retenu 53 LGHA prises en charge par le SAMU et 167 par le SMA. Les luxations prises en charge par le SAMU étaient principalement des luxations récidivantes (60%) et non traumatiques (66%) par opposition à celles du SMA qui étaient des luxations premières (56%) et traumatiques (61 %). Les médecins du SAMU ont tenté de réduire 87% des LGHA en l'absence de radiographie préalable, dont 26% de traumatiques, avec un taux de succès total de 83%. Un seul de ces patients présentait une urgence nerveuse. Aucune erreur diagnostique n'a été commise. Les médecins du SMA ont tenté de réduire 96% de leurs luxations avec un taux de succès de 92%. 3% des patients n'ont pas eu de radiographie. Aucun patient n'a présenté de complication au décours de ces prises en charge d'après les renseignements contenus dans les dossiers. Les médecins du SMA ont principalement utilisé du MEOP A seul ou en association avec un antalgique de palier 1 ou sans aucune médication, dans 74% des dossiers alors que le SAMU a utilisé de la morphine ou une association d'un analgésique et d'un sédatif pour 65% de ses patients. Moins de 3% des patients comportaient un examen clinique, noté dans le dossier, satisfaisant sur le plan médico-légal. La durée d'immobilisation était adaptée dans seulement 46% des 80 dossiers renseignés. Conclusion : L'établissement d'un protocole clair de prise en charge semble indispensable pour améliorer nos pratiques et le pronostic fonctionnel des patients (durées d'immobilisation, techniques de réduction plus adaptées et le dépistage des lésions vasculo-nerveuses), limitant ainsi les récidives et les séquelles ultérieures. Notre travail confirme le bon diagnostic clinique des médecins urgentistes, à travers l'examen sémiologique des luxations et des fractures du col de l'humérus, et l'absence de tentative de réduction en cas d'incertitudeLYON1-BU Santé (693882101) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016