L'altération des performances psychomotrices engendrée par la consommation de substances psychoactive génère des risques d'accidents pour les salariés ou des tiers. Ce risque est d'autant plus élevé que le salarié occupe un poste dit à risque . Cette notion floue d'un point de vue juridique vise en fait les postes à haut degré de vigilance, essentiellement représentés par la conduite ou la manipulation d'engins à moteur. De ce fait, les problématiques rencontrées quant à la mise en œuvre technique des contrôles biologiques ainsi que leurs interprétation rejoingnet celles liées à la conduite automobile sous l'influence de substances psychoactives, alors que les enjeux réglementaires et éthiques investissent plus spécifiqument le champ de la médecine du travail. Le dépistage biologie des substances illicites en France, notamment le dépistage salivaire, suscite depuis une dizaine d'années bien des débats: qui doit faire ce test? Est-il réellement fiable? Quelle est la liste des molécules et médicaments à dépister?Même si aujourd'hui le dépistage urinaire est encore très utilisé par la médecine du travail en raison de son coût et de sa fiabilité, le caractère simple du test salivaire, les progrès constants des scientifiques et depuis peu, le positionnement du CCNE en sa faveur, conduisent vers une généralisation de celui-ci. Bien que les recommandations pour la pratique clinique, très attendues dans ce domaine, permettent de nous éclairer sur la conduite à tenir devant les consommations de substances psychoactives en milieu professionnel, de nombreuses interrogations restent encore en débat actuellement.AIX-MARSEILLE2-BU Méd/Odontol. (130552103) / SudocSudocFranceF