Les patients traités par antipsychotiques présentent de nombreux facteurs de risque cardiovasculaire (tabac, alcool, diabète, surpoids...) et le traitement par antipsychotiques constitue un risque supplémentaire. L'intervalle QT lu à l'électrocardiograme (ECG) est un bon marqueur de cardiotoxicité et de risque d'arythmie : un intervalle QT augmenté expose à des fibrillations ventriculaires et à une mort subite. Dans notre travail, nous avons tout d'abord effectué des rappels concernant les antipsychotiques et l'intervalle QT. Nous avons ensuite étudié les mécanismes et les facteurs de risque de l'allongement de l'intervalle QT par les antipsychotiques et recherché les antipsychotiques les plus incriminés. Une étude au sein d'un centre psychiatrique a été réalisée. A partir des dossiers informatisés des patients traités par antipsychotiques ayant eu au moins un ECG en 2012, nous avons évalué une prévalence de QT long chez ces patients, comparé les facteurs de risque (médicamenteux et non médicamenteux) des patients ayant présenté un QT long et des patients n'en ayant pas présenté, recherché si leur suivi par ECG est régulier. Si nous n'avons pas mis en évidence que les patients ayant présenté un QT long présentaient plus de risque que les autres patients, nous avons mis en lumière le caractère imprévisible de la survenue d'un QT long chez un patient. Un suivi cardiaque régulier est donc nécessaire, ce qui est loin d'être le cas.CLERMONT FD-BCIU-Santé (631132104) / SudocLYON1-BU Santé (693882101) / SudocSudocFranceF