Consommation de substances psychoactives et grossesse (suivi de femmes enceintes prises en charge en consultation d'addictologie au CHU de Nantes de 2008 à 2012)
En France métropolitaine, on estime à 790 290 le nombre de naissances en 2012. La grossesse est un moment privilégié où les premiers liens se créent entre une mère et son bébé. C'est également une période à risque puisque les consommations de la mère, qu'elles soient licites ou illicites, vont possiblement imprégner le fœtus. C'est le cas des médicaments de substitution aux opiacés (MSO) et des benzodiazépines. Au travers d'une étude réalisée au sein du Centre d'Evaluation et d'Information sur la Pharmacodépendance Addictovigilance, en collaboration avec le service d'addictologie du CHU de Nantes, nous avons suivi des femmes enceintes, consommatrices de MSO et/ou de benzodiazépines. Ces femmes enceintes ont été prises en charge en consultation d'addictologie au CHU de Nantes de 2008 à 2012. Cette étude souligne l'importance de la prise en charge des femmes enceintes présentant une problématique addictive. En effet, la substitution chez les femmes pharmacodépendantes aux opiacés permet de réduire les risques de complication de la grossesse, notamment ceux associés aux conditions de vie, à l'environnement, à la malnutrition, au suivi médical aléatoire ou encore à la consommation d'autres substances à risque. Elle vise également à réduire les périodes de manque, néfastes pour le fœtus. Pour les femmes pharmacodépendantes aux benzodiazépines, nous décrivons les bénéfices de la prise en charge et présentons les recommandations actuelles sur la consommation des benzodiazépines chez les femmes enceintes.NANTES-BU Médecine pharmacie (441092101) / SudocSudocFranceF