Les rhinovirus sont connus depuis très longtemps et sont considérés comme les principaux agents du rhume. Pendant longtemps, on a pensé qu'ils se multipliaient exclusivement dans le tractus respiratoire supérieur. Or, le développement des techniques de diagnostic par biologie moléculaire a permis de démontrer leur rôle dans des infections respiratoires basses beaucoup plus sévères. L'essor de la biologie moléculaire a amené certains biologistes à les rechercher dans des prélèvements extrarespiratoires. Du matériel génétique viral a ainsi été retrouvé dans des urines, des selles, du plasma et du liquide péricardique. Ces études laissent penser à une dissémination virale beaucoup plus large et démontrent que la physiopathogénie des rhinovirus est encore loin d'être totalement décrite. Au cours de l'année 2011, deux pics de tableaux de méningites virales ont eu lieu. Un en été qui était dû à des entérovirus et un autre en automne, au cours duquel on ne retrouvait pas beaucoup d'entérovirus et où les rhinovirus circulaient beaucoup. L'objectif de notre étude a donc été de rechercher au cours de cette période la présence de rhinovirus dans des prélèvements de liquide céphalo-rachidien reçus au laboratoire afin de savoir si les rhinovirus auraient pu être responsables des tableaux de méningites observés. Notre étude a été menée sur des prélèvements de liquide céphalo-rachidien de patients hospitalisés dans différents hôpitaux de Lyon pendant une période de forte circulation de rhinovirus: du 12 septembre au 30 octobre 2011. Nous avons finalement analysés 213 prélèvements appartenant à 204 patients. Aucun rhinovirus n'a été retrouvé dans les liquides céphalo-rachidiens étudiés. Les rhinovirus ne sont donc pas à l'origine du pic de tableaux de méningites observés en automne 2011LYON1-BU Santé (693882101) / SudocSudocFranceF